Observatoire

L’INAVEM, une fédération Nationale pour accompagner les victimes

Depuis 1986, la fédération INAVEM offre un accompagnement juridique et psychologique aux victimes d’infraction. Ce réseau local permet d’offrir un service adapté aux besoins des victimes et d’agir au plus près d’elles.

Auteurs(s)

Olivia
Mons

Fiche rédigée par Louis BERTHELOT

Programme

Démarrage : 1986

Lieu de réalisation : France

Budget : 1500000

Origine et spécificités du financement : 65% de financement public (Etat) et 35% de financement privé

Organisme(s)

INAVEM

Paris – 75011

27 Avenue Parmentier

22Salariés

132Adhérents

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

La fédération INAVEM (Institut National d’Aide aux Victimes Et de Médiation) est née de la double ambition de la société civile et du Ministère de la Justice de s’intéresser également aux victimes d’infraction et de leur offrir une reconnaissance. Elle regroupe en 2015 130 associations locales ayant adhéré à ce réseau associatif et signé la charte de la fédération, organisées sur la base d’un découpage administratif et judiciaire.

Objectifs

L’objet de la Fédération est de promouvoir et de développer l’aide et l’assistance aux victimes, les pratiques de médiation et toute autre mesure contribuant à améliorer la reconnaissance des victimes.

Plus particulièrement, l’INAVEM souhaite :
– combattre l’isolement des victimes d’infraction
– les aider et les accompagner pour faire face à tous les problèmes juridiques, psycho-sociaux dus à des infractions ;
– diminuer leur sentiment d’insécurité ;
– améliorer la restauration des victimes et leur réintégration dans la société.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

L’INAVEM considère comme victime toutes les personnes qui s’estiment victimes d’un fait qui peut être qualifié d’infraction, qu’elles aient déposé plainte ou pas.
Les associations de la fédération offrent aux victimes des services gratuits et de proximité d’informations sur leurs droits, de soutien psychologiques et d’accompagnement dans les démarches. L’INAVEM gère également la plateforme téléphonique d’aide aux victimes du Ministère de la Justice.

En parallèle, l’INAVEM propose d’autres actions :

– Formation pluridisciplinaire des intervenants des associations d’aide aux victimes ainsi que de toute organisation ou service en relation avec des victimes ;
– Proposer toute modification législative ou réglementaire visant à améliorer les droits des victimes ;
– Informer l’opinion, les pouvoirs publics et toute organisation concernée de l’objet et des actions de la Fédération, et établir des relations partenariales avec tous les secteurs professionnels impliqués ;
– Représenter les associations d’aide aux victimes au niveau national, européen et international ;
– Promouvoir les travaux, les réflexions et les échanges internationaux dans les domaines d’action de la Fédération ;
– Veiller au respect et à la mise en œuvre des accords, conventions et autres instruments nationaux, européens et internationaux relatifs aux droits des victimes.

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

– Développement continu du nombre d’associations sur le territoire français, se stabilisant aujourd’hui à 130
– Le nombre de bénéficiaires a doublé en 15 ans (300.000 en 2015)
– Les bénéficiaires proviennent de toutes les classes sociales même si la majorité est issue des milieux défavorisés socialement, économiquement et en termes d’informations
– La plus grosse tranche des bénéficiaires ont entre 36 et 45 ans, et sont des femmes pour 2/3
– Les demandes les plus fréquentes faites aux associations de l’INAVEM concernent les violences volontaires, le vol aggravé, les abus de confiance ou escroquerie. Les litiges concernent le plus souvent les droits de la famille et de la personnalité, le droit du travail, et les problèmes bailleur/locataire

Originalité

Le programme initié par la société civile et le Ministère de la Justice a pour vocation d’accompagner les victimes d’infraction, domaine souvent délaissé et surtout, il permet dans un même lieu d’avoir gratuitement une prise en charge globale et pluridisciplinaire.

Partenariat(s)

Les partenaires institutionnels sont à titre principal le Ministère de la Justice, de l’Éducation nationale, le Défenseur des droits et les collectivités territoriales. Avec une volonté de se développer au niveau local, les associations ont des partenariats avec les hôpitaux, les commissariats, les préfectures pour être au plus près des victimes. Elles possèdent aussi des partenariats avec des entreprises (Société Générale, SNCF, Carrefour…) afin d’offrir aux salariés de l’entreprise cet accompagnement.

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

– Financement des actions
– Problèmes parfois de coopération avec les autres professionnels juridiques et psychologiques : les associations n’ont pas vocation à se substituer à eux

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

– Pression pour la création d’une « contribution victimes » (responsables d’infraction financent les actions de l’association) qui a été l’objet de plusieurs propositions de lois
– Création de convention avec des ordres professionnels, comme le conseil national des barreaux

Améliorations futures possibles :

Volonté de développer des accords de mécénats avec des fondations d’entreprises.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

N/C

Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :

– A partir des statistiques d’activité d’aide aux victimes, développement d’une meilleure compréhension des profils des victimes et des typologies d’infractions pour apporter le meilleur service
– Recherche pour quantifier le gain pour la société d’investir dans ces services aux victimes (moins de médicaments, moins d’absentéisme au travail, moins de décrochage scolaire, moins d’éclatement de cellules familiales suite à des infractions grâce à la reconnaissance et à la prise en charge efficace des victimes)

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
01/09/2016
Localisation
France
paris
Appréciation(s) du comité
Description du programme incomplète
Domaine
Participation, gouvernanceExclusion et isolement
Type de structure
Association, collectif, ONG
Envergure du programme
Nationale
Bénéficiaires
Universel
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**