Les Urbainculteurs: un mouvement citoyen pour l’agriculture urbaine au Québec
Les Urbainculteurs est un organisme d’économie sociale pratiquant une agriculture biologique urbaine dans la Ville de Québec afin de répondre aux problématiques multifactorielles. Cette initiative citoyenne permet un approvisionnement local pour plus de 400 personnes en plus d’accueillir environ 200 000 visiteurs par année dans le potager de l’Assemblée nationale à Québec.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Janvier 2009
Lieu de réalisation : Québec et Montréal
Origine et spécificités du financement : Projets d’agriculture urbaine, vente d’outils et de formation, structure d’économie sociale, subventions saisonnières
ORIGINE ET CONTEXTE
Trois citoyens animés par un désir de changer le mode de vie urbain ont décidé de faire la promotion du jardinage, des aliments frais et de la traçabilité des aliments dans la ville de Québec. Ils ont ainsi fondé les Urbainculteurs. Pour les Urbainculteurs, l’agriculture urbaine se veut une réponse aux problématiques multifactorielles (social, économique, écologique) de la ville de Québec.
Objectifs
Les Urbainculteurs est un organisme d’économie sociale qui réalise des projets d’agriculture urbaine par la réhabilitation de toitures, de stationnements, de balcons pour offrir une alimentation biologique et locale. L’organisme vise à donner des outils et l’envie aux citoyens de s’approprier l’agriculture urbaine. Par l’agriculture urbaine, ce groupe désire améliorer la qualité de vie des citadins.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Des potagers urbains ont été aménagés sur le terrain d’organismes communautaires, de restaurants, d’hôtels, ainsi que devant l’Assemblée nationale du Québec. Le but étant de transformer des espaces gazonnés en potagers. L’organisme produit également des émissions télévisées consacrées à l’agriculture urbaine, des articles web et des conférences. Les Urbainculteurs distribue aussi des produits horticoles conçus spécifiquement pour l’agriculture urbaine. Ces activités d’aménagement de potagers et de distribution de produits permettent à l’organisme de s’autofinancer.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
16 000 personnes suivent les informations de l’organisme sur Facebook. 400 personnes viennent régulièrement acheter des végétaux qui seront plantés en agriculture urbaine dans la région de Québec. 200 000 personnes visitent annuellement l’Assemblée nationale du Québec et son potager urbain.
Originalité
L’organisme Les Urbainculteurs est un mouvement citoyen en faveur de l’agriculture urbaine qui a su créer des partenariats avec des acteurs d’envergure de la Ville de Québec (Assemblée nationale, microbrasserie, hôtels).
Partenariat(s)
Des partenariats avec plusieurs organismes communautaires ont également été développés, dont un avec la Maison Lauberivière qui vient en aide aux sans-abris. En effet, un projet de potager urbain a été développé sur le toit de cet organisme. L’organisme Les Urbainculteurs bénéficie de l’appui de plusieurs entreprises et de plusieurs coopératives de Québec. Par exemple, l’hôtel du Vieux-Québec avait une sensibilité environnementale et a mis sur pied un toit jardin qui alimente l’hôtel en collaboration avec les Urbainculteurs. Grâce à leur appui, la Barberie, microbrasserie de Québec, a aussi mis en place un jardin.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Les municipalités étaient très réticentes à l’égard de l’agriculture urbaine. Il a fallu sensibiliser les villes à la plantation de végétaux comestibles. Certaines villes, comme Drummondville, ont même souhaité interdire les potagers en façade. Certains règlements sont archaïques : on ne peut théoriquement pas avoir de jardins en potager à Québec, mais le règlement n’est actuellement pas appliqué. Les poules sont également interdites, mais de plus en plus de citoyens en possèdent quand même. On constate qu’il existe une sorte de zone grise concernant l’agriculture sur les toits. L’organisme estime que la réglementation municipale doit être clarifiée pour permettre le développement de l’agriculture urbaine.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Pour contrer le manque de financement, l’organisme s’est transformé pour devenir un organisme d’économie sociale autofinancée. Des pressions citoyennes ont été faites pour sensibiliser les autorités à l’importance de l’agriculture urbaine et la désuétude de leur réglementation.
Améliorations futures possibles :
Un projet d’envergure sur la rue Saint-Jean (rue commerciale de Québec) est en cours. Il vise à instaurer des plantes comestibles dans des pots, plutôt que des fleurs.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
L’intérêt grandissant des citoyens à l’égard de l’agriculture urbaine dès les débuts du projet a grandement contribué au succès de l’initiative. Les citoyens avaient envie de cultiver des aliments comestibles. Les jeunes familles ont moins envie de cultiver des fleurs et s’intéressent davantage aux légumes. Le contexte international a contribué à sensibiliser la population à l’égard de l’alimentation. En effet, le projet s’est développé en 2008-2009, alors qu’il y avait une crise alimentaire mondiale.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**