Observatoire

Les producteurs de Gaya : une épicerie bio et coopérative

Les producteurs de Gaya est une épicerie bio reprise sous forme de coopérative en 2019 au Blanc. Sa forme de coopérative lui permet de travailler en coopération avec les producteurs locaux et d’être plus en accord avec l’objectif de promotion des produits locaux du magasin.

Auteurs(s)

Camille
Galby

Fiche rédigée par Suzanne Hermouet

Programme

Démarrage : 2019

Lieu de réalisation : Le Blanc

Budget : 600000

Origine et spécificités du financement : Auto-financement (achat-revente)

Organisme(s)

Les producteurs de Gaya

Le Blanc – 36300

1 Allée Gaspard Monge

5Salariés

62Adhérents

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

Originellement « simple » magasin Bio créé au début des années 2000, la propriétaire de Gaya a recherché à vendre son magasin en privilégiant une reprise fondée sur l’ouverture à d’autres acteurs et à la participation des clients. Selon cette dernière, les formes classiques de magasin “indépendant” ou de “franchise” ne lui semblaient adaptées ni à la coopération entre producteurs ni à la recherche de sens dans les produits proposés. En partenariat avec les salariées et les producteurs locaux fournissant auparavant le magasin, elle décide de monter une SCIC où les différents partenaires auront leur voix au chapitre concernant les décisions à prendre pour le magasin.

Objectifs

  • Développer, promouvoir et favoriser la consommation de produits bios sur le secteur du Blanc ;
  • Promouvoir et distribuer des produits de l’agriculture bio locale ;
  • Proposer une gamme complète de produits bios avec des prix équitables ;
  • Fonctionner selon un modèle économique viable ;
  • Pour la SCIC : démocratie, humain, solidarité, intérêt collectif.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

  • Création d’une SCIC sur un modèle coopératif, avec l’achat de parts du magasin par les salariés, les producteurs et fournisseurs, les clients, collectivités et associations. Onze fondateurs forment le conseil coopératif + 1 représentant de chaque catégorie d’associés (élus lors des AG) ;
  • Mise en place de plans de culture avec les producteurs locaux pour obtenir les fruits et légumes voulus ;
  • Vente de produits locaux et bios dans le magasin, selon un modèle classique (magasin géré par les salariées) ;
  • Séances de dégustation et d’animations autour des produits locaux par les producteurs organisées devant le magasin (l’an dernier une tous les 10 jours, mais a vocation à diminuer).

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

  • 47 sociétaires dans la SCIC et 110 fournisseurs (dont 62 en local ou en direct);
  • Bon fonctionnement des animations, qui permettent à la fois aux producteurs et au magasin de vendre plus ;
  • Bon fonctionnement du magasin qui est à l’équilibre financier et a pu embaucher de nouveaux salariés (environ 1500 passages en caisse par mois).

Originalité

  • Adaptation du modèle de SCIC pour qu’il s’adapte le mieux possible au contexte d’un magasin en lien avec son territoire ;
  • L’originalité est aussi l’intégration d’au moins un membre des différentes catégories de parties prenantes de la partie « commercialisation » dans le conseil coopératif (en particuliers, clients, producteurs, collectivités, salariés) ;
  • Cette forme de SCIC a permis une meilleure coopération entre salariés et avec les producteurs, ainsi qu’une meilleure connaissance des produits, permettant ainsi la sensibilisation des clients.

Partenariat(s)

  • Partenariats avec les producteurs et fournisseurs pour fournir le magasin et mener certaines animations ; 
  • Partenariats dans le cadre du modèle coopératifs (voir catégories ci-dessus + ville du Blanc, GDAB, association Le Cabas) ;
  • Partenariats avec l’URSCOP et avocate pour aide juridique à monter la SCIC ;
  • Partenariat avec Initiative Brenne pour obtenir un prêt et un parrainage..

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • Difficulté légale de monter un modèle d’entreprise qui n’existait pas dans les environs : aide juridique de l’URSCOP, du comptable et d’une avocate spécialisée ;
  • Difficulté d’organisation et de coordination des différents producteurs pour être complémentaires sur la vente de leur production : mise en place du plan de culture ;
  • Difficultés ponctuelles qui nécessitent une adaptation du modèle et des habitudes (organisation des livraisons pour l’approvisionnement du magasin, recherche d’agréments par le producteur pour pouvoir vendre de la viande locale surgelée…), ce qui est permis par le fait d’être nombreux autour de la table.

Améliorations futures possibles :

  • Déménagement du magasin au centre du Blanc, pour avoir plus de surface et être plus accessible (aujourd’hui en zone d’activités) ;
  • Embauche d’un salarié pour la comptabilité.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

  • Le magasin existait déjà depuis 10 ans lors de son rachat en SCIC : déjà une base de clients et fort accompagnement par l’ancienne gérante qui avait beaucoup de ressources ;
  • Le modèle ne peut être copié à l’identique et doit être construit avec les partenaires autour de l’intérêt collectif qui les rassemble ;
  • Nécessité d’avoir une personne motrice qui puisse rassembler les partenaires autour de la table.

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
26/07/2021
Localisation
France
indre
Domaine
AlimentationParticipation, gouvernance
Type de structure
Coopérative
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
AgriculteursPopulation rurale
Type d’action
Création de circuits de proximité (géographique)
Type d’objectif
Maintien et/ou création direct(e) d’emploisSynergie entre les acteurs du territoireCréation et renforcement du lien social
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**

Publié dans le journal