Les jardins de l’Écoumène (Québec)
Les Jardins de l’Écoumène offrent des semences potagères biologiques au public québécois tout en assurant la préservation de semences patrimoniales essentielles à la conservation de la biodiversité. Mis en place en 2001, il s’agit d’un modèle unique au Québec. En 2015, plus de 150 sortes de semences ont été produites sur un terrain de 2 hectares.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Janvier 2001
Lieu de réalisation : Village de St-Damien (Lanaudière)
Organisme(s)
Les jardins de l’Écoumène
Saint-Damien – Qc J0K 2E02855, ch. de l’Ecoumene
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ORIGINE ET CONTEXTE
En 2001, un couple passionné d’horticulture a décidé de lancer une entreprise spécialisée dans les semences. Les fondateurs ont toujours été passionnés par l’environnement, les écosystèmes et les semences. Les fondateurs étaient également préoccupés par la disparition de semences ancestrales. Ils se sont établis dans une petite localité de la région de Lanaudière, Saint-Damien. Ils y ont construit des bâtiments ainsi que des serres alimentées par l’énergie solaire. Ils souhaitaient offrir des semences biologiques ainsi que des semences de variétés anciennes et ancestrales.
Objectifs
L’objectif de l’entreprise Les Jardins de l’Écoumène est d’offrir des semences potagères biologiques au public québécois et d’assurer la préservation de semences patrimoniales importantes au maintien de la biodiversité.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Le Jardin de l’Écoumène est implanté sur un terrain de 40 hectares dans la région de Lanaudières. 2 hectares sont dédiés à la production de semences. Plus de 150 semences différentes y sont produites. Les semences peuvent être achetées par le biais du site web de l’entreprise, commandées par la poste ou achetées lors des Fêtes des semences ainsi que dans certains commerces du Québec. Les semences sont cultivées dans une «zone 3», ce qui correspond à une zone nordique où les nuits sont plus froides. Cette caractéristique permet de produire des semences plus versatiles. Les plantes cultivées sont des plantes à pollinisation libre, ce qui signifie qu’elles ne sont pas sélectionnées. Les semences sont sélectionnées à partir d’une technique «massale». Une partie des semences provient d’autres producteurs certifiés biologiques. Cette diversification permet de répondre à la demande variée des consommateurs.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
Plus de 150 types de semences sont produites par les Jardins de l’Écoumène. La production de semences ancestrales permet de perpétuer des semences qui sont graduellement disparues à la suite de l’uniformisation de semences et de l’hybridation dans les années 1950. L’utilisation de semences ancestrales permet de bénéficier de propriétés naturelles développées par les semences au fil des siècles. L’entreprise Les Jardins de l’Écoumène produit toute l’énergie nécessaire à sa production, car le système public d’énergie n’est pas disponible. 90% des ventes sont effectués au Québec. Le 10% restant est concentré dans les communautés francophones du reste du Canada. Plusieurs consommateurs sont de jeunes jardiniers. Depuis 2001, l’entreprise croît de 30% annuellement. On est passé de 500 sachets vendus au début des années 2000 à 180 000 en 2014.
Originalité
La production de semences biologiques ancestrales sur une terre de 2 hectares fait des Jardins de l’Écoumène un modèle quasi unique au Québec. Les semences des Jardins de l’Écoumène peuvent être facilement achetées, ce qui contribue grandement à l’accessibilité à des semences biologiques de qualité sur le territoire québécois. De plus, l’entreprise s’alimente elle-même en énergie grâce à des panneaux solaires, ce qui en fait un modèle en terme d’impact écologique.
Partenariat(s)
Les jardins de l’Écoumène vendent leurs semences dans le cadre de plusieurs Fêtes des semences ainsi que dans une soixantaine de commerces au Québec. L’entreprise s’approvisionne en semences auprès d’organisme comme Kokopeli ou Seed Savers Exchange.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Les semences sont produites en zone 3, soit des journées courtes et des nuits froides. Les plantes se sont adaptées au climat nordique au fil du temps. La plupart des semenciers ont quitté le Nord-est américain. Les Jardins de l’Écoumène ont contourné ce problème en développant des semences adaptées au climat québécois. Les fondateurs notent également que les multinationales de semences sont très puissantes. L’entreprise est inquiète de l’importation du modèle européen de catalogue des semences. Cette situation est préoccupante, car les petits semenciers ne peuvent se permettre d’inscrire leurs semences dans des catalogues.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
La ferme Les Jardins de l’Écoumène utilise des semences ancestrales qui sont bien adaptées au climat québécois.
Améliorations futures possibles :
Le Jardin de l’Écoumène souhaite consolider sa clientèle et continuer de faire connaître ses semences.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Les fondateurs avaient un passé familial agricole qui les a amenés à apprécier l’agriculture et l’horticulture. Aussi, les citoyens prennent de plus en plus conscience du rôle des grandes sociétés dans l’alimentation. Les jardiniers modernes ont un intérêt pour les semences locales et ancestrales. Les semences issues de plantes à pollinisation libre dans les années 1980 n’étaient pas de qualité. Le fait d’offrir des semences biologiques était un attrait majeur.
Pour en savoir plus
Article de presse : http://www.lapresse.ca/maison/cour-et-jardin/jardiner/200705/17/01-870360-semences-biologiques-aux-jardins-de-lecoumene.php (2007)
Article de presse : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/jardinage/444575/dans-la-bibliotheque-jardins-
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**