Le potager urbain de V’île Fertile: une production alimentaire de proximité au coeur de Paris
Depuis mars 2014, l’association V’île fertile a créé un potager dans le jardin d’agronomie tropicale de la ville de Paris, afin de promouvoir une alimentation responsable et favoriser le développement d’une agriculture urbaine productive en île de France.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Mars 2014
Lieu de réalisation : Paris
Budget : 10000
Origine et spécificités du financement : Fondations Terra Symbiosis et Computer Associates + Kisskissbankbank et autres dons particuliers
Organisme(s)
V’île Fertile
Paris – 7501245 avenue de la Belle Gabrielle
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ORIGINE ET CONTEXTE
Le projet est né de l’expérience de trois amis en jardin partagé, qui ont constaté les limites de cette pratique et ont voulu développer le concept à une autre échelle. Ils ont alors développé un concept de ferme urbaine, un potager actif toute l’année à proximité de Paris. Cette initiative a remporté un appel d’offre de la ville de Paris pour un projet en lien avec l’agriculture, la végétalisation et l’environnement.
Objectifs
– Mettre en place une production alimentaire de proximité, respectant les préceptes de l’agriculture biologique.
– Valoriser les déchets organiques sur la ferme et en dehors, par leur réutilisation pour créer des engrais naturels
– Organiser des événements pédagogiques, ateliers, repas, rencontres, pour promouvoir la ferme et sensibiliser les personnes à toute la dynamique de la consommation locale en circuit court.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
– l’exploitation d’un jardin de 600 mètres carré en bordure de Paris. Le potager est diversifié : il regroupe de nombreuses variétés de légumes (navet, betterave, salade, etc.)
– la récupération de déchets organiques et le traitement de ces déchets pour faire du compost. V’île Fertile traite non seulement ses propres déchets mais récupère également le fumier de la garde républicaine, ainsi que les invendus du marché de Nogent.
– la vente sur place et à la ferme des produits récoltés. Le système mis en place est volontairement différent d’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), les produits sont vendus au détail et sur place.
– la restauration d’un pavillon Meulière présent sur le terrain, pour accueillir de futures cultures spécifiques (champignons).
– la mise en place de repas événements pour valoriser le lieu, ainsi que d’ateliers pédagogiques (un atelier compostage)
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
– Plusieurs centaines de kilogrammes de légumes produits pour l’année 2014 (première année de fonctionnement de v’île fertile).
– environs 5 tonnes de déchets organiques récupérés depuis le début de la saison 2014.
– intérêt croissant des communes avoisinantes pour le projet, de plus en plus de clients venant de Nogent, de Fontenay, de Joinville, et de Paris.
– rencontres avec différentes communes (Nogent notamment) pour étendre les partenariats de collecte de déchets et de distribution des légumes.
Originalité
V’ile fertile est l’un des rares lieux à vendre des légumes frais à Paris. La valorisation des déchets organiques est également spécifique au projet. Enfin, l’organisation et le système de distribution distingue v’île fertile des AMAP, puisqu’elle qu’elle ne fonctionne pas selon la méthode des paniers à venir chercher un jour fixé. Elle reste ouverte et les clients viennent acheter les légumes quand ils le veulent.
Partenariat(s)
Les partenaires financiers regroupent la Fondation Terra Symbiosis et Computer Associates.
Partenariats avec la Ville de Paris. Participation à des événements de la ville de Nogent-Sur-Marne. Événements ponctuels avec Computer Associates, l’association Jardins Pluriels…
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
– Problème d’invendus. Dû à l’isolement de la ferme, localisée à une extrémité peu fréquentée du jardin d’agronomie tropicale de Paris a parfois du mal à écouler sa production, lors du pic de production au cœur des vacances d’été.
– Difficultés financières : en ville et en petite surface, tout coûte plus cher. Par exemple, l’eau à Paris coûte 3 euros le mètre cube (ce qui correspond au prix moyen dans les grandes villes en France), alors qu’elle est beaucoup moins chère voire gratuite sur d’autre surfaces agricoles en campagne.
– L’association est relativement jeune, et fonctionne uniquement sur le bénévolat. Cela peut être un atout pour mobiliser les bonnes volontés, mais bien souvent celles-ci sont moins solides et durables que des engagements professionnels ou réellement militants.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
N/C
Améliorations futures possibles :
– Idée de développer un modèle économique plus efficace. Il faudrait selon une étude tripler la zone de culture. L’ambition à long terme est de fonctionner selon le principe d’économie circulaire. L’association ambitionne la création d’un modèle économique mixte mêlant production de champignons et de légumes, traitement des déchets, formations et ateliers pédagogiques afin de pouvoir financer un salaire.
– Développer la communication, les ateliers pédagogiques
– Produire des pleurotes sur du marc de café. Utiliser les résidus de cette culture (le marc de café myceliumisé) comme substrat de culture dans une serre hors sol récemment restaurée.
– Possible élevage d’animaux tels que des poules.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
-l’agriculture urbaine est en pleine expansion ce qui a permis une bonne visibilité de l’association v’île fertile au départ
-de plus en plus de citadins se tournent vers une alimentation plus responsable, saine, les circuits courts et le jardinage.
-la vente au détail de v’île fertile est plus souple qu’une AMAP
-dans le cadre de projets militants fonctionnant sur le bénévolat, il est impératif de trouver des personnes fiables et disponibles.
-la réussite serait impossible sans opiniâtreté, sérieux et travail.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**