Le GIEE Agriculture Ecologiquement intensive, « pour produire autant et autrement »
Le groupe d’agriculteurs de l’AEI (Agriculture Écologiquement intensive) du Perche Ornais, labellisé Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) depuis 2014, cherche des innovations dans les modes de production agroécologiques afin de réduire les intrants et orienter les fermes vers une plus grande autonomie et résilience.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2013
Lieu de réalisation : Perche
Origine et spécificités du financement : 12 000 euros par an. budget de fonctionnement (intervenants, etc.) subventions (CASDAR, Agence de l’eau)
Organisme(s)
GIEE agriculture de conservation des sols
Céton – 61260EARL de Miniric, la Pommeraie
ORIGINE ET CONTEXTE
Le GIEE a été fondé en 2013, suite au rapprochement de deux GVA ayant partageant la même animatrice à la chambre d’agriculture de l’Orne et les mêmes problématiques (GVA Val d’Huisne et GVA Bellême Pervenchères). La création du GIEE découle également des opportunités du contexte de l’époque : la création des GIEE et le projet CASDAR du ministre de l’agriculture Stéphane Le Fol. Le dossier pour la création du GIEE est très apprécié et les subventions obtenues permettent au GIEE de débuter leurs actions de rencontres et formations.
Objectifs
– Faire évoluer les méthodes de productions peu à peu tout en produisant autant
– Mise en pratique chez tous les adhérents des techniques de non-labour et de semi sous couvert végétal (orientation de l’objectif en travail sur sol vivant)
– Favoriser la biodiversité
– Supprimer le glyphosate
ACTIONS MISES EN OEUVRE
-Travail sur la rotation des cultures, les semis couvert, le non travail du sol, l’augmentation de la biodiversité avec des variétés favorisant la présence des abeilles, etc.
– Phases tests sur chacune des exploitations des adhérents pour mettre en commun les résultats et faire évoluer les pratiques
– Transition des pratiques petit à petit, en fonction des résultats des phases test
– Suivi des parcelles : parcelles en sol vivant (comptage de vers de terre)
– Echanges bottom-up (ascendants) avec la chambre d’agriculture référente (CA 61)
– Echanges avec d’autres groupes de réflexion (APAD, APAD Perche, groupes d’apiculteurs etc…)
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
– Maintien du rendement pour une diminution des coûts, en moyenne 80€/ha en moins en 2017
– Actuellement 22 participants, 8 personnes en attente : prévision d’ouvrir un second groupe avec différents niveaux de changement de pratique pour que chacun puisse avancer à son rythme
– Création d’un lien très fort entre les participants (entraide, partage d’expérience, etc…)
Originalité
– Reconnaissance des populations et des élus pour le changement de pratiques des agriculteurs locaux
– « Agriculteurs chercheurs » travaillent en synergie
– Emulation du groupe qui favorise les expérimentations et la prise de risque de chacun
Partenariat(s)
Chambre d’agriculture de l’Orne (partenaire opérationnel), PNR Perche
Agence de l’eau, SAGE Local, partenaires financiers
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
– Certains producteurs n’osent pas effectuer des tests sur leurs parcelles et ne font que puiser dans les résultats des autres adhérents : dans ce cas, la personne ne peut pas rester
– Parfois des tests non concluants ou pratiques encore perfectibles (chardons dans les parcelles)
– Dépendance à certains outils
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
– Travail en réseau, très intéressant sur le plan humain
– En cas de test non-concluant, les recherches sont poursuivies
– Savoir jauger le risque pour garder des rendements suffisants et limiter le risque économique pour l’exploitation agricole
Améliorations futures possibles :
– Continuer les tests en fonction de la future législation sur les intrants en Normandie
– Continuer de développer la biodiversité
– Travailler et découvrir les purins végétaux et leurs bienfaits
– Des fiches thématiques vont être rédigées par le GIEE et la chambre d’agriculture pour faciliter les partages d’expérience et l’analyse des résultats
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Être très ouvert, apprécier la recherche
Ne pas se démotiver, mais savoir limiter les risques
Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :
Mettre en place ou favoriser la communication des chercheurs vers les agriculteurs d’indicateurs clés faciles à manipuler pour valoriser leurs avancées (augmentation de la biodiversité, qualité des sols, etc…)
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**