Créé en 2002 par la ville de Rome, le Comité de Citoyens pour la Coopération Décentralisée (CCCD) rapproche les administrations municipales et les acteurs locaux. Il est structuré suivant trois branches (Assemblée, Commission et Tables Rondes) et il œuvre principalement à la coopération internationale pour le développement.
Démarrage : 2002
Lieu de réalisation : Rome
De nos jours, la globalisation transforme le monde politique. Ainsi, la démocratie doit s’adapter à ces changements structuraux. Ces transformations agissent localement et globalement et affectent aussi bien l’État que la société civile (les associations comme les ONG). Il est possible de constater ces évolutions dans de nombreux domaines ; en particulier, en matière de développement et de coopération décentralisée. Rome a expérimenté un nouveau système de coopération entre les différents acteurs politiques (les nouveaux comme les anciens) dans le but de répondre à cette problématique.
Le CCCD vise à créer un espace de dialogue entre les administrations municipales et les acteurs locaux afin de « promouvoir, coordonner, évaluer et programmer les initiatives » de coopération pour le développement de la ville. Ainsi, il cherche à encourager la gouvernance démocratique en matière d’aide ainsi qu’à identifier des manières de mieux définir les points forts et les caractéristiques des innovations démocratiques.
Enfin, il prétend augmenter la coopération entre les institutions et les acteurs sociaux.
• La création d’un CCCD impliquant les administrations municipales, les ONG, les associations volontaires et les organisations de la société civile. Celui-ci est divisé en trois branches : Assemblée, Commission et Tables Rondes.
• Une implication dans le mouvement Jubilé 2000 ayant conduit à une loi nationale annulant la dette du tiers-monde.
• Une contribution aux activités concernant les problèmes africains et une promotion du dialogue entre les peuples.
• L’organisation annuelle des « États généraux de la coopération », de 2006 à 2008 ; un espace de réflexion et de progrès cherchant à redéfinir les politiques nationales en matière de coopération.
• Une participation à la réécriture des principes pour la coopération italienne en santé, avec le ministère des Affaires étrangères.
Les États généraux de la coopération ont amené une réflexion et un débat sans précédent en Italie qui se sont prolongés trois ans après l’ouverture du forum.
Une articulation positive entre des formes de démocratie directe, déléguée et représentative
Un cercle vertueux entre les acteurs municipaux et locaux.
Des liens et un cercle positif entre les pratiques démocratiques locales et la nature démocratique de la politique nationale.
Une grande implication des petites associations locales.
Une coopération décentralisée ; entendue comme un « accord sur le développement » entre les pays du Sud et du Nord.
Le CCCD de Rome combine délibérations, décisions et actions stratégiques. Cette progression en accordéon alterne les phases d’expansion et de contraction pour créer un impact durable. De plus, la structure du projet est originale. En effet, il est constitué d’un noyau dur traversant le temps, et d’organisations qui gravitent autour, allant et venant au gré de la situation politique. Le CCCD a souvent changé de configuration afin de s’adapter aux circonstances.
Le maire continue d’œuvrer à des initiatives coopération pour le développement sans passer par le Comité.
Le CCCD manque d’incitations encourageant les citoyens à devenir membre du Comité et à donner de leur temps pour s’y impliquer activement.
Le nombre de membres a diminué à cause de divergences de points de vue, d’une coordination défaillante, d’une perte d’intérêt et d’un abandon de certains acteurs.
De nouvelles règles ont été définies : Réduction du quorum de présence, possibilité pour les membres de la commission de déléguer son pouvoir, radiation après trois absences consécutives à des réunions de l’Assemblée (action défensive plutôt que solution réelle).
La construction d’une gouvernance démocratique requiert des actions et des approches à plusieurs niveaux. De plus, elle réclame des progrès en matière de codéveloppement afin d’établir des relations circulaires gagnants-gagnants entre les acteurs et les différents niveaux de croissance économique, de bien-être social et de liberté politique.
La structure du CCCD est flexible et peut évoluer en fonction des circonstances.
La préservation de l’indépendance de chacun est un élément crucial qui garantit la durabilité de l’innovation démocratique.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**