Installé en tant qu’éleveur sur la commune de Vallières-les-Grandes depuis 1998, Stéphane Turbeaux a investi dans un laboratoire de découpe à viande à côté de la ferme dans le but de réduire les intermédiaires de la chaîne alimentaire et de mieux maîtriser ses débouchés. Cet outil permet également à d’autres éleveurs de la région de transformer les carcasses de leurs animaux. Stéphane Turbeaux commercialise ensuite sa viande en vente directe en assurant les livraisons à bord de son camion frigorifique aux particuliers, aux épiceries et aux restaurants commerciaux et collectifs.
Démarrage : 2002
Lieu de réalisation : Vallières-les-Grandes
Installé en tant qu’éleveur sur la commune de Vallières-les-Grande depuis 1998, Stéphane Turbeaux a débuté son activité en plein crise de la vache folle où la consommation de viande bovine s’est effondrée. Ce contexte difficile a incité Stéphane Turbeaux à produire une viande de qualité et à mieux maîtriser ses débouchés (de la production à la distribution) dans le but de s’affranchir des intermédiaires et de rassurer les consommateurs. Pour y parvenir, l’éleveur a investi dans un laboratoire de transformation de viande bovine en 2002 avant de recevoir l’agrément européen en 2009.
Cultivant une surface de 225 hectares, Stéphane Turbeaux est complètement autonome concernant l’alimentation de ses vaches limousines et charolaises : elles sont nourries essentiellement de pâtures et de foin. La viande est élevée sur la ferme, abattue soit à Vendôme ou à Valençay, la carcasse est ensuite découpée au laboratoire et transformée sous-vide, prête à consommer. Stéphane Turbeaux commercialise sa viande directement à la ferme et organise également des tournées à bord de son camion frigorifique auprès de particuliers, de quelques épiceries et de restaurations collectives et privées. Il trouve une complémentarité à commercialiser sa viande, à la fois, auprès de la restauration collective (travaillant des morceaux économiquement accessibles) et la restauration commerciale (travaillant les morceaux les plus nobles tels que la bavette, le rumsteck et le faux-filet).
Avant l’installation de son laboratoire, Stéphane Turbeaux vendait sa viande abattue à un prestataire de services qui venait la chercher, la transformait avant de la lui rapporter. Le développement de cet outil de transformation situé sur la ferme a énormément changé ses habitudes de travail. Commençant par commercialiser sa viande aux particuliers, il a diversifié ses débouchés au fur et à mesure du développement de l’entreprise. Depuis 2014-2015, Stéphane Turbeaux travaille avec des restaurants collectifs (collèges, lycées) et commerciaux. L’activité de Stéphane Turbeaux participe au dynamisme économique local grâce à ses 4 salariés qu’il emploie sur le laboratoire et deux autres sur la ferme.
L’activité développée par Stéphane Turbeaux à Vallières-les-Grandes est originale puisque, selon lui, il existe très peu d’éleveurs aux alentours qui ont investi dans ce type d’outil de transformation sur leur ferme et qui ont développé un réseau local de débouchés à cette échelle. Son activité est guidée par l’appétence de fournir une viande de qualité, qu’elle soit accessible au plus grand nombre et consommée localement.
Dans le cadre de son activité, Stéphane Turbeaux travaille avec de nombreux acteurs locaux à qui il commercialise sa viande mais aussi avec d’autres éleveurs qui utilisent le laboratoire pour transformer leurs carcasses. Stéphane Turbeaux fait également partie, avec 14 autres collaborateurs, d’un magasin de producteurs situé au Nord de Blois.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**