L’entreprise Tanko Foods produit des purées de tomates en bouteille à Lomé depuis 2016, sous la marque Tanko Timati. Cela permet de faire bon usage des tomates obtenues en période d’abondance, ce qui limite les pertes post-récoltes et apporte un débouché aux agriculteurs. Ils proposent ainsi aux consommateurs un produit sans additifs et local.
Démarrage : 2016
Lieu de réalisation : Lomé
Origine et spécificités du financement : Fond propre + FAIEJ et PRADEB + actionnariat
Constat de la grande variation dans les stocks de tomates : en saison de production les paysans se plaignent de ne pas avoir assez de clients, et inversement il y a des périodes de pénuries.
De plus, la tomate en boîte consommée actuellement provient de l’étranger, et contient des résines cancérigènes. → amélioration de la santé par une alimentation saine
L’objectif est de conditionner les tomates en période d’abondance afin de les conserver, pour assurer la disponibilité en période de pénurie. → meilleure valorisation du produit
De plus, nous souhaitons que l’ensemble de la population consomme des tomates saines. Nous couvrons actuellement toutes les grandes surfaces, et nous voulons couvrir les boutiques d’alimentation générale. Atteindre un quota de vente de 1000 bouteille/jour.
Production de purées de tomates fraîches en bouteille.
En 2016 nous avons commencé avec 1000 bouteilles pour faire un test, et au vu des résultats nous avons officiellement lancé le produit lors de la foire Togo 2000 en novembre 2016.
Nous menons des actions de communication pour faire connaître notre produit.
Nous menons des actions auprès du gouvernement pour permettre aux entrepreneurs de vendre, aux hôtels et aux restaurants.
Nous produisons actuellement 2000 à 4000 bouteilles par mois. 10 000 personnes, ont acheté au moins une bouteille, et 2000 clients fidèles (achat mensuels ou trimestriels).
Nous avons 7 employés permanents, plus 260 temporaires (60 ouvriers et 200 vendeuses). → contribution au maintien et/ou à la création d’emplois
Nous travaillons avec 3 groupements d’agriculteurs et 5 agriculteurs individuels, et notre objectif est de toucher 10 agriculteurs via notre partenariat avec la MIFA.
Les agriculteurs sont satisfaits d’avoir un débouché et un accompagnement assuré. → maintien des petites exploitations
Premier transformateur togolais à conditionner des tomates fraîches (d’autres proposent des tomates concentrées).
Nous sommes également les premiers à proposer des tomates conditionnées en bouteille en verre.
Enfin, à l’inverse de nombreux produits de tomate transformés, nous proposons des produits naturels sans aucun additifs chimiques ou de conservateurs.
Le FAIEJ et le PRADEB nous ont fournis des fonds pour le lancement de notre projet.
L’ANPE (Agence Nationale Pour l’Emploi) nous permet de payer 4 de nos salariés permanents grâce à son programme AIDE (Appui à l’Insertion et au Développement de l’Embauche).
Le MIFA (Mécanisme Incitatif de Finance Agricole) nous aide en accompagnant nos paysans fournisseurs.
Nos capsules rouillent, ce qui limite la durée de vie de nos bouteilles.
Nos bouteilles sont chères (350 FCFA + 150 FCFA de consignes), ce qui est contraire à l’habitude alimentaire des clients qui fait qu’ils veulent des produits peu chers, même si leur santé est en jeu.
Notre facture d’électricité est élevée : la politique de la CEET est que les riches paient plus, donc les tranches industrielles ont des prix élevés.
Faire appel à un nouveau fournisseur pour nos capsules.
Nous avons recherché des actionnaires pour avoir plus de capital.
Nous menons des actions de plaidoyer pour changer les habitudes des consommateurs. → Sensibilisation des consommateurs à des pratiques responsables
Nous allons changer de statut : initialement nous étions un établissement, puis nous sommes passés à une SARL, et sommes actuellement en train de devenir une SAS.
Nous cherchons à développer un nouvel emballage en sachet, plus adapté aux populations moins riches (100 à 150 francs). Mais nous nous heurtons encore à des problèmes de pasteurisation des sachets.
L’entreprenariat au Togo n’est pas facile, mais il ne faut pas baisser les bras. Après 3 ans nous produisons à perte, mais nous persévérons car les résultats ne sont pas instantanés.
Il faut aller à la recherche de l’information et ne pas l’attendre passivement, c’est ce qui nous a permis de nouer des partenariats.
Mettre au point un procédé de pasteurisation des sachets, et un procédé pour faire du concentré de tomate en sachet.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**