L’Epso est une épicerie sociale à Montpellier, créée par l’association culturelle La Porte Ouverte il y a 3 ans. Les bénévoles ont développé un mode de financement innovant en distinguant les clients solidaires des bénéficiaires sociaux. Le projet a dû être arrêté en octobre 2015, notamment faute de financement.
Démarrage : 2013
Lieu de réalisation : Montpellier
Budget : 200000
En 2005, l’association La Porte Ouverte a lancé le projet d’aide alimentaire « Cœurs en action », au départ pour venir en aide aux personnes en difficulté au sein de l’association. Il s’agissait d’une distribution de colis alimentaires à des bénéficiaires. Les bénéficiaires étaient dirigés vers le projet avec l’aide d’assistantes sociales. Le projet concernait 80 familles par semaine. Cependant, les bénévoles ont souhaité aider ces personnes davantage pour répondre à une demande: ils ont voulu ajouter une composante solidaire à leur action sociale. Ils ont donc monté un comité de pilotage pour la création d’une épicerie sociale et solidaire.
– Promouvoir l’accès à une alimentation choisie, équilibrée et de qualité pour tous;
– Valoriser la dignité des personnes et préserver leur autonomie;
– Animer des ateliers d’informations, de sensibilisations et d’échanges autour de thèmes tels que la santé, l’équilibre alimentaire et l’expression artistique;
– Proposer un espace de convivialité et de solidarité favorisant le lien social à travers une mixité de population au sein des ateliers ouverts à tous les adhérents.
– Au sein de l’épicerie sociale et solidaire, les produits destinés aux bénéficiaires sociaux étaient issus de collectes alimentaires et de dons. Les produits destinés aux clients solidaires étaient achetés chez des grossistes. Les bénéficiaires sociaux avaient accès aux deux types de produits, et donc à un choix plus diversifié. En revanche, les clients sociaux ne pouvaient acheter les produits issus de collectes et des dons.
– L’adhésion à l’épicerie était de 3 euros pour les bénéficiaires sociaux et 10 euros pour les clients solidaires. Les recettes engrangées grâce aux ventes aux clients solidaires et les adhésions permettaient en partie de couvrir les frais de fonctionnement.
– L’Epso a pu également proposer des ateliers (gestion de budget, cuisine, journée esthétique, Café des parents, etc.) et un service intergénérationnel d’aide aux devoirs.
Le projet a dû être arrêté pour manque de trésorerie, et les porteurs de l’initiative se sont donc réorientés vers une épicerie uniquement sociale, en partenariat avec la Banque alimentaire.
Le projet a touché 300 clients solidaires, et aujourd’hui il permet d’apporter une aide à 120 familles bénéficiaires sociales, soit 480 personnes. L’épicerie fournit 1,5 tonnes de nourriture par semaine.
La coexistence entre bénéficiaires sociaux et clients solidaires est à la fois un mode de financement innovant et un moyen de créer du lien social.
Partenariats financiers :
– Prêt bancaire
– Mécénat d’entreprise
– Fondations privées : SNCF, Vinci
– Collecte Ullule sur Internet pour financer le drive solidaire de 3500 euros
– Subvention de la Région Languedoc-Roussillon pour l’équipement
– Subvention de la Mairie de Montpellier pour le fonctionnement : destinée à l’association La Porte Ouverte, pas à l’Epso en particulier
Partenariats opérationnels :
– Dons en nature de nourriture par les industriels
– Banque alimentaire
– Réseau Andes : légumes et produits sucrés
– Revivre
– Dons solidaires de produits non alimentaires
Arrêt du projet en raison de:
– Manque de trésorerie : L’approvisionnement chez des grossistes tels que Métro car ce n’était pas rentable
– Fin du partenariat prévu avec la Banque alimentaire, notamment par peur que les clients solidaires utilisent les produits destinés aux bénéficiaires sociaux
Autres difficultés :
– Les activités de « Cœurs en main » se faisaient dans une salle polyvalente : beaucoup de maintenance et pas de lieu de stockage
– Ne pas avoir eu de camion réfrigéré avant de commencer
– Fidéliser les clients solidaires et améliorer la communication autour du projet
– Accès difficile aux grandes surfaces si l’on n’a pas le « réseau » nécessaire
– Dans le nouveau projet d’épicerie solidaire, les produits collectés grâce au partenariat avec la Banque Alimentaire ne sont pas en quantité suffisante pour répondre à la demande
– Pour créer les locaux de l’Epso, les bénévoles ont recyclé des conteneurs maritimes, qu’ils ont placés sur le parking de l’association.
– Pour améliorer la communication, ils font parler du projet au sein du collectif Vivre ensemble à Près d’Arènes
– Appel à des producteurs locaux et de petites et moyennes surfaces pour avoir une offre d’alimentation plus diversifiée.
– Achat d’un camion réfrigéré
– Collecter de la nourriture dans des lieux où la Banque alimentaire ne réalise pas déjà ses collectes
– Développer les dons solidaires de particuliers, notamment de produits non-alimentaires
Projet arrêté
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**