Le jardin afghan est né au bord du Canal Saint-Martin, au pied d’un ancien camp de migrants afghans, qui fût expulsé il y a quelques années de cela. En leur mémoire, les initiateurs du jardin l’ont nommé le Jardin Afghan. Son aménagement en terrasses, son système d’irrigation et le choix des plantes sont inspirés des jardins et de tradition afghane. Ce jardin est collaboratif et citoyen, sans structure associative, un espace qui se veut libre, sans droit d’accès, ni charte.
Démarrage : 2009
Lieu de réalisation : Quai de Valmy, 75010 Paris
Origine et spécificités du financement : Apports personnels
– Guerrilla Gardening (GG) est une communauté internationale à l’origine d’actions de réappropriation de terrains délaissés en les réaménageant en jardins. Le jardin afghan est l’expression d’une action engagée par ce mouvement, c’est une initiative indépendante qui se veut libre de toute structure et hiérarchie, les intéressés peuvent participer sans engagements ni contraintes pour cultiver ce jardin ouvert à tous.
– Il y a de cela environ 6 ans, Gaby et d’autres jardiniers du mouvement, à l’origine du projet, ont repéré cet espace délaissé le long du canal Saint-Martin à Paris, tout près du célèbre lieu le Point Éphémère, et ont décidé de réunir quelques amis dans le but de redonner vie à cet espace au charme désuet en y faisant émerger un jardin.
Il s’agit de:
– Tisser des liens dans un contexte convivial en se souciant de la nature qui nous entoure
– Créer l’espace propice à la créativité, l’audace et l’expérimentation
– Favoriser la biodiversité tout en pratiquant des aménagements variés
C’est un mouvement initié par des citoyens géré par des citoyens, ainsi la raison d’être du projet n’existe que si le projet continue à être porté par des gens motivés. Cependant, les jardins de la GG souhaitent devenir autonomes.
– Semis de plantes, fleurs, légumes vivaces, arbres fruitiers de tous genres.
– Aménagement en terrasses et système d’irrigation s’inspirant du modèle des jardins traditionnels afghans.
– Compost.
– Organisation de rencontres hebdomadaires ou mensuelles mais l’espace reste ouvert et accessible à tout moment.
– Étiquetage des plantes.
– Ateliers occasionnels (boutures, bricolage, graffitis en mousse, installation de systèmes d’arrosage, fabrication d’aménagements autour de plantes sauvages, création de purins et recettes à base de plantes…).
– Jardinage en buttes et en terrasses: réappropriation d’un espace délaissé en lui redonnant une âme grâce au jardinage.
– Expérimentation de l’agriculture urbaine dans un espace ouvert pour qui veut apporter sa contribution au jardin.
– Stimuler le lien social, l’engagement personnel et le travail collectif.
– Création d’un jardin flottant éphémère, jardin en mémoire d’un ancien camp afghan situé à proximité, aspect sauvage et esthétique non-conventionnelle d’un jardin installé sur un lieu de passage.
– Mouvement informel sur un terrain libre, action autonome et spontanée pour mettre en valeur l’espace urbain à travers les plantes. Volonté de retrouver le lien à la terre, tout en ayant une approche écologique et expérimentale.
– Entraide et coopération avec d’autres jardins partagés situés à proximité.
– Vergers Urbains.
– Participation aux ateliers d’été de l’agriculture urbaine et de la biodiversité à Paris et en Île-de-France.
– Jardin installé sur un lieu de passage qui le rend plus vulnérable aux sources de dégradations extérieures (piétinement, déchets) car il s’agit d’un terrain libre qui n’est pas délimité par une clôture.
– Sol pauvre en ressources avant d’être travaillé par Guerrilla Gardening.
– Lieu qui demande du temps pour apprendre comment valoriser ses plantes sauvages et cultivées.
– Mobilisation des habitants et autonomisation des jardiniers pour y participer.
– Patience et expérimentation de méthodes de jardinage: sol enrichi grâce à l’apport de compost, de feuilles, d’une grande diversité végétale et d’un couvert végétal permanent, d’une meilleure irrigation, buttes renforcées avec des plessis.
– Remise en état des terrasses, poursuite des plantations et semis sur l’ensemble de la parcelle.
– Une bonne compréhension de la nature du terrain et capacité d’adaptation aux obstacles qui peuvent apparaître dans la mesure où l’espace n’est pas utilisé dans un cadre formel.
– Avoir l’esprit d’initiative, la détermination de passer à l’action et la motivation pour rassembler des volontaires autour d’un lieu délaissé pour le valoriser.
– Volonté d’expérimenter le jardinage d’une manière conviviale et en toute liberté.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**