Initiative Catering, est une association créée en 2011 qui œuvre en Poitou-Charentes via des ateliers de cuisine sur un axe « alimentation et petit budget » en lien avec des réseaux d’accompagnement social, des activités de catering et de conserverie. La diversité de son action et son modèle de fonctionnement basé sur le partenariat avec d’autres structures sont les clés de son succès.
Démarrage : 2011
Lieu de réalisation : Poitou-Charentes
Origine et spécificités du financement : Autofinancement par l’activité de catering et de conserverie, subventions et aide fondations
Initiative Catering
La Rochelle – 17 00013 rue New Rochelle
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Cette association est née de la rencontre entre Isabelle Mabille et Camille Ruiz qui travaillaient toutes les deux au centre social du Mireuil à la Rochelle. Elles ont constaté que l’action du centre social ne traitait pas différentes problématiques, et notamment celle de la précarité alimentaire. Elles ont donc souhaité y répondre en créant leur propre association. Dans un premier temps, l’idée était de proposer un service de catering (restauration destinée aux artistes et techniciens lors d’événements culturels). Ceci sous-entendait qu’en passant par la porte de la cuisine, les bénévoles auraient accès à des espaces culturels. Parallèlement, elles ont développé une offre d’ateliers cuisine sur un axe « alimentation et petit budget » en lien avec des réseaux d’accompagnement social. Déjà convaincues que l’alimentation est un des premiers facteurs des inégalités sociales de santé, elles ont souhaité apporter des réponses concrètes aux populations en situation de précarité sur cette question.
– travailler sur la consommation, en transmettant des savoir-faire tels que la conservation des aliments, ou en accompagnant les bénéficiaires dans le choix de leurs produits.
– solidarité via des réseaux de redistribution, comme avec l’action Troc’Casseroles.
– participation du public par les ateliers collectifs en intégrant des gestes et bonnes pratiques en matière d’alimentation et en transmettant des valeurs d’éducation populaire liées au plaisir et au bien être autour de la nourriture.
Les activités:
– Ateliers cuisine : majeure partie de l’activité et temps de convivialité avec des recettes simples, équilibrées, à petit prix.
– Animations autour de l’alimentation: approche culturelle, intergénérationnelle et de solidarité.
– Événements et catering : activités de traiteur pour divers événements. Moyen d’autofinancement et de communication pour l’association
– Conserverie : fabrication et vente de leurs produits (tartinades de légumes, soupes, etc.) via un équipement professionnel associatif.
Le mode de fonctionnement :
– Travail toujours en partenariat avec la structure qui les accueille, même si le public sait qu’ils sont une association indépendante. Itinérance.
– Adhésion à l’association: 5 euros pour une année. Repas: 3 euros. Partenariats d’échange avec les personnes en Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT): ateliers cuisine contre étiquetage des bocaux de conserve.
– Rythme des ateliers : Une à deux fois par mois
Initiative Catering est lauréate nationale du Concours Talents des Cités 2014 et lauréate régionale des Prix et Trophée de l’initiative en Économie Sociale du Crédit Coopératif en 2015.
Environ 3000 personnes sont touchées par les événements et ateliers chaque année.
– Aspect éducatif autour de la conservation des aliments dans le but de changer nos choix alimentaires/nos modes de consommation.
– Itinérance et système de partenariat qui permettent une grande souplesse, mais aussi de sensibiliser un public plus large.
– Agence Régionale de Santé (ARS) Poitou Charentes : subventions
– Fondation Carasso : aide financière (2014-2016)
– Centres sociaux : partenariats opérationnels
– Lieux de distribution alimentaire professionnalisés : partenariats opérationnels
– ENILIA (École Nationale d’Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires): travail sur des fiches méthodes sur la conservation des fruits et légumes
– Partenariat avec un chantier d’insertion et un foyer de jeunes travailleurs pour un soutien à la fabrication et à l’étiquetage.
– La mobilisation du public : il y a peu de public captif du fait du modèle associatif basé sur le partenariat. Il faut du temps pour obtenir la confiance des gens et qu’ils s’habituent aux activités les relancer assez régulièrement.
– Du fait de l’itinérance, il convient de veiller à maintenir des conditions d’hygiènes optimales dans tous les locaux où les activités sont accueillies et s’adapter.
– Des problématiques matérielles comme par exemple un manque de réfrigérateurs
– Un besoin de se former sur l’hygiène pour les activités de conserverie et les ateliers de cuisine et les animations éducatives : les membres de l’association ont fait ces formations comme l’HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), et modules de formation proposés par l’ENILIA.
– Un risque d’épuisement des membres car le modèle associatif inclue à la fois les activités de l’association (animation des ateliers et du catering, fabrication des conserves) et la participation à des espaces de dialogues et de réflexion sur la précarité alimentaire : les horaires sont très étendus
– La réponse aux problématiques matérielles a été l’adaptation. Exemple : pour répondre à la demande de soupes froides qu’il n’était pas possible de réaliser en temps réel, fabrication de soupes froide en conserve au préalable.
– Allègement en termes de matériel à transporter sur chaque atelier.
– Travail de réflexion sur l’évolution du modèle avec la volonté d’augmenter la fabrication de converses avec un soutien de l’agriculture locale via la transformation de surplus en invendus.
– Développer la recherche-action : cela a déjà été fait avec le projet en partenariat avec la Fondation Carasso qui associe ateliers de cuisine et recherches autour de la conservation des produits.
– Rendre certains groupes d’ateliers autonomes en formant des animateurs.
– Développer des actions autour de la protection de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage comme du tri sélectif, du recyclage. Actions dans le sens du Troc’Casseroles.
– La diversité des activités (ateliers, catering, conserve) assure la pérennité de l’association.
– Un ancrage territorial très large en Poitou-Charentes qui permet de multiples possibilités de partenariat.
– Faire vivre le réseau déjà constitué avec de la communication sur les nouvelles activités ; la diversité de ce réseau (du festival du Film de la Rochelle aux centres sociaux).
– Grande souplesse, peu de frais de fonctionnement (pas de locaux fixes) permettant à l’association de participer à de nombreux projets et de tester de nouvelles idées.
– Une petite équipe : bonne cohésion entre les membres et une facilité pour se mettre d’accord sur les projets
Recherche sur les pratiques de consommation, notamment dans les lieux d’aide alimentaire : la question de la crainte du manque. Ex : faire la queue devant le lieu d’aide alimentaire pour être sûr de ne pas être lésé alors que les portions sont calculées pour que chacun ne manque de rien, la sensation d’envie face à un étal plein de marchandises qui disparait lorsqu’il ne reste plus qu’un ou deux produits, etc.
Hubert H.O. et Nieuwenhuys C., « L’aide alimentaire au cœur des inégalités », L’Harmattan (2009)
Médecins du Monde, « L’alimentation des personnes en situation de grande précarité en France » (Juin 2014)
César C., «Comportements alimentaires et situations de pauvreté», (réalisée en 2003-2004 pour l’Institut de veille sanitaire)
Plaquette de présentation en annexe.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**