Champs Libres est un festival organisé par la CIVAM PACA qui se déroule le 15 octobre de chaque année depuis 10 ans à l’occasion de la journée des femmes rurales. L’objectif est d’organiser des rencontres citoyennes pour promouvoir l’égalité homme-femme dans le monde rural et particulièrement la place des agricultrices. à travers des manifestations artistiques et culturelles. C’est un festival itinérant qui adapte les thématiques abordées en fonction du territoire sur lequel il s’installe. 10 festivals ont eu lieu proposant des pièces de théâtre, des expositions, des activités culturelles, etc.
Démarrage : 2006
Lieu de réalisation : Région PACA
Budget : 10000
Origine et spécificités du financement : Département du Vaucluse + mise à disposition de matériel des collectivités
A l’origine, il s’agissait de défendre le statut des femmes agricultrices et de contribuer à la lutte pour leurs droits sociaux.
Le statut de « conjointe collaboratrice » existait mais pas celui de « chef d’exploitation ». Aujourd’hui de nombreuses femmes s’installent en agriculture et les difficultés sont moindres, néanmoins un certain nombre de clichés persistent d’où la nécessité de continuer les actions sur les questions liées au genre dans l’agriculture.
Champs Libres est un festival qui se déroule le 15 octobre de chaque année depuis 10 ans à l’occasion de la journée des femmes rurales.
Ce projet rassemble une diversité d’acteurs autour des thématiques en lien avec l’agriculture et la culture. C’est un festival itinérant qui adapte les thématiques abordées en fonction du territoire sur lequel il s’installe.
– Organiser des rencontres citoyennes afin de promouvoir l’égalité homme-femme
– Valoriser le travail des femmes en agriculture et plus largement dans le monde rural
– Faire le lien avec l’enseignement agricole afin de sensibiliser les futurs exploitantes et exploitants.
Les objectifs ont évolué par rapport au contexte qui est plus favorable aux femmes de nos jours qu’il y a une dizaine d’années depuis notamment la reconnaissance du statut des femmes agricultrices dans les années 2000.
La question du droit des femmes est moins explicite dans les dernières éditions du festival, c’est plutôt la question de reconnaissance de ce qu’elles apportent en terme de nouvelles pratiques qui ressort.
Les publics ciblés sont les femmes agricultrices et le grand public en général.10 festivals ont eu lieu proposant des pièces de théâtre, des expositions, des activités culturelles, etc.
Des réunions sont organisées en amont avec les partenaires locaux afin de discuter de la thématique pour le festival. Pour les partenaires locaux, le CIVAM sollicite tous les contacts du réseau et les acteurs répondent spontanément s’ils souhaitent participer ou accueillir le festival. Les thématiques sont ensuite construites avec les partenaires locaux et le site d’accueil
-A l’occasion de l’édition 2013 à Marseille, des femmes agricultrices de la rive sud méditerranéenne avaient été invitées. Un spectacle vidéo danse musique et pièce de théâtre avait été co-construit avec des agricultrices à la fois de la région PACA et du Maroc.
-En 2014 à Sillans la cascade, un travail sur le rapport au corps et au travail en agriculture a été présenté d’après une étude menée par une stagiaire du CIVAM
En 2015, l’association MALTAE (Mémoire à lire, Territoire à l’écoute) faisait des portraits de femmes agricultrices du territoire incluant une approche historique. Une magnifique collection de portraits de femmes agricultrices d’hier et d’aujourd’hui a été mise à l’honneur.
Plus largement au sein du CIVAM, la thématique hommes femmes est développée de manière plus ponctuelle comme par exemple :
– En 2010 où ont eu lieu des actions d’accompagnement de femmes agricultrices sur un projet précis (création de ruchers écoles et de pépinières, etc.)
– En 2013 parution d’un livre « Paysannes: Carnet de rencontres avec des femmes engagées. Le CIVAM avait sollicité les « Carnettistes Tribulants » pour mener ce projet qui a duré 2 ans. Ils ont parcouru la France à la rencontre de femmes agricultrices passionnées par leurs métiers, et ont également fait des portraits de femmes présentes sur le festival Champs Libres.
– Le projet CARMA porté par l’AFIP dont le CIVAM concerne une étude menée par plusieurs réseaux sur les expériences remarquables des femmes agricultrices.
Ce festival est porteur d’éducation populaire en considérant les pratiques artistiques comme ayant une vocation émancipatrice. Il est ouvert au grand public : Une moyenne de 100 personnes par festival (fréquentation variable selon les années).
La moitié des visiteurs est issue du secteur agricole, l’autre moitié a des activités diverses.
Ce festival est fédérateur pour mettre des projets en commun et travailler ensemble sur la question de l’égalité femmes-hommes dans une approche transversale. L’ensemble des acteurs intervenants à ce festival fait ensuite le relais sur leur terrain chacun dans leur activité.
Le festival Champs Libres est une initiative unique en France. L’originalité réside dans le fait d’allier la Culture et l’Agriculture lors d’une journée traitant de l’égalité hommes-femmes. Les activités culturelles co-construites avec des femmes agricultrices donnent le jour à des créations originales.
CRIPT Paca, IPEP institut de promotion de l’égalité hommes femmes, de nombreux partenaires locaux, …
(1) Le plus difficile c’est de mobiliser les agricultrices sur cette action, non pas par manque d’intérêt mais pour une question de priorités. Il y a beaucoup d’autres sujets importants en agriculture qui mobilisent (tels que les changements de pratiques, le foncier agricole, l’appui à l’installation, etc.). En outre, la question de l’égalité a tendance à être mise en bas des priorités du fait de l’évolution récente du statut des femmes leur concédant plus de droits. Cette question a donc tendance a être relayée au second plan bien que sur le terrain la reconnaissance de leur contribution n’est pas toujours évident.
(2) Des avancées sont nécessaires notamment au niveau des parties prenantes et divers interlocuteurs (banques, partenaires et autres institution) où de nombreux clichés persistent encore puisque « on cherche toujours le chef d’exploitation ».
(1) Via le festival, le CIVAM encourage les prises de conscience du travail qu’il reste à faire.
(2) Un travail a été mené pour faire ressortir les clichés persistants sous forme humoristique par le lycée de Carmejane présenté à l’occasion du festival.
Travailler sur ces questions plus en amont comme par exemple encourager l’orientation des femmes vers les métiers agricoles.
Savoir susciter des partenaires locaux
S’approcher au plus près des thématiques du territoire
Itinérance du festival : a eu lieu dans chaque département pour favoriser la diffusion
Lier l’agriculture à la culture permet d’élargir le champs des possibles pour les conférences.
Le format artistique a permis d’attirer un nouveau public
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**