L’Académie des sciences d’Afrique du Sud a lancé un projet pilote destiné à mettre en place l’Enseignement des sciences fondé sur l’investigation dans des écoles primaires, en collaboration avec la Fondation « La main à la pâte ».
Démarrage : 2012
Lieu de réalisation : Afrique du Sud
Budget : 10000
Origine et spécificités du financement : Département de l’Education de la province de Gauteng, Ambassade française
Académie des sciences d’Afrique du Sud (ASSAf)
Pretoria – 0020De Havilland Crescent
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En 2012, les décideurs politiques d’Afrique du Sud souhaitaient accroître la participation des étudiants en sciences. Après une étude des programmes existants, ils ont découvert la Fondation française « La main à la pâte » (Lamap). L’Académie des sciences d’Afrique du Sud a élaboré un plan stratégique visant à adapter la pédagogie de Lamap (Enseignement des sciences fondé sur l’investigation) au contexte sud-africain. Un projet pilote de trois ans a donc débuté en 2013 afin de mettre en œuvre l’ESFI dans 10 écoles primaires d’un district du nord du pays ; dans les classes de 4e degré d’abord, puis de 5e et 6e degrés (équivalant respectivement aux classes de CM2, de 6e et de 5e).
Objectifs du projet pilote :
– Améliorer l’éducation scientifique
– Mettre en place l’ESFI en utilisant les matériels français et en les adaptant au cursus sud-africain
– Améliorer la formation des enseignants
– Suivre et évaluer le projet pilote afin de le généraliser si ses résultats sont positifs.
– Visites d’une école française de Johannesburg pour y observer la pédagogie de Lamap. Cette pédagogie promeut l’Enseignement des sciences fondé sur l’investigation (permettant aux élèves d’apprendre les sciences en expérimentant, tels de petits scientifiques).
– Novembre 2012 : première session de formation de formateurs sud-africains (volontaires) par des formateurs français de Lamap.
– 2013 : première année d’application de la pédagogie de Lamap dans les classes de 4e degré (CM2) des écoles pilotes.
– Formation des enseignants : à chaque rentrée scolaire, on choisit un sujet au sein du programme scientifique et les professeurs suivent une formation d’une demi-journée sur ce point. Les enseignants reçoivent le matériel requis. Puis, les formateurs visitent les écoles pendant une semaine afin d’aider les professeurs à appliquer les nouvelles méthodes.
– 2015 : généralisation du programme aux classes de 5e et 6e degrés (correspondant à la 6e et la 5e respectivement) des mêmes écoles pilotes. Les enseignants seront formés ensemble, car ils changent souvent de classes.
– Au sein des autres districts de la même région : présenter l’ESFI aux chargés de mission scientifique et aux professeurs de sciences (une simple introduction destinée à les inciter à suivre la prochaine formation).
– 5 formateurs formés par Lamap (tous ne participent pas au projet pilote, certains travaillant dans d’autres districts). Pour le moment, il n’existe aucune formation de formateurs par des formateurs sud-africains.
– En 2014, une évaluation interne réalisée par le biais de questionnaires adressés à des formateurs et des professeurs a indiqué que :
• L’implication des formateurs et des professeurs avait progressé par rapport à 2013.
• Les visites dans les écoles après chaque session de formation semblaient avoir renforcé l’assurance des professeurs, car ils se sentaient soutenus.
• Tous les enseignants ne s’impliquent pas également dans le programme.
• Les élèves apprécient les nouvelles méthodes, mais ils ont besoin d’être guidés et d’apprendre à penser de manière critique.
COLLABORATION AVEC LAMAP
En contactant Lamap, l’Académie des sciences d’Afrique du Sud espérait une aide pour la formation des formateurs, un soutien pour le développement et la mise en oeuvre du projet pilote ainsi que des conseils pour chercher des partenaires. Les formateurs de Lamap sont venus deux fois 10 jours et ont aidé à chercher des financements, permettant notamment au projet de se poursuivre après 2015 (proposition faite à l’Union européenne). Cependant, l’Académie aurait souhaité plus de conseils sur la création d’un centre pilote et sur la recherche de partenaires appropriés.
Afin d’améliorer sa coopération internationale, Lamap pourrait envoyer ses formateurs pendant une période plus longue (au lieu d’une semaine) pour qu’ils puissent assister les formateurs durant leurs premières formations d’enseignants à l’ESFI.
– Université de Pretoria : recherche et formation des enseignants
– Département de l’Éducation de la province de Gauteng : soutien financier, choix des écoles pilotes, suivi
– Ambassade française : soutien financier, mise en relation avec Lamap et avec l’école française
– École française : accueil des formateurs en observation
– Les formateurs manquaient de confiance en eux après leur première formation.
– Les professeurs avaient besoin de plus d’une formation : ils manquaient d’expérience et ne se sentaient pas totalement prêts ni formés.
– Les élèves sont nombreux dans chaque classe (35-45). C’est un grand défi pour les professeurs qui auraient besoin d’un assistant, mais c’est impossible.
– Pas assez de financement.
– Au lieu de généraliser le programme aux classes de 5e et 6e degrés (correspondant à la 6e et la 5e, respectivement) comme c’était prévu, les mêmes enseignants ont reçu une autre formation pour qu’ils soient plus à l’aise.
– Trouver de nouveaux financements (par exemple de l’Union européenne).
– Une plus grande implication du Département de l’Éducation de la province de Gauteng.
– Généraliser le programme à d’autres districts et provinces.
– Les formateurs souhaitent améliorer le programme progressivement. Ainsi, ils ont été très attentifs aux remarques et aux retours des enseignants.
– La disponibilité des formateurs de Lamap, même après la formation.
– Le fort partenariat avec l’ambassade française et l’école française.
– Le dévouement des formateurs.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**