L’ONG Univers-Sel souhaite éliminer de façon durable en Guinée Bissau la production salicole par cuisson des saumures au profit de la saliculture solaire sur bâches, alternative par évaporation naturelle et cristallisation du sel, ainsi que soutenir la saliculture comme activité génératrice de revenus pour les productrices en saison sèche.
Démarrage : 2012
Lieu de réalisation : Guinée-Bissau
Budget : 199403
Origine et spécificités du financement : Privé
La production salicole est une activité importante pour les femmes installées sur les sites de Kapatres. Elle permet d’obtenir des revenus monétaires immédiats et contribue à subvenir aux besoins de la famille en période de soudure. En mars 2012, 10 femmes ont été formées par Univers-Sel à la production de sel sur cristallisoirs (bâches) et quelques bâches ont été installées. En avril 2013, une nouvelle mission a permis de définir les grands axes du projet et d’en démarrer l’écriture avec les responsables de groupes de l’Association des femmes productrices de sel (APROSAL).
– Diminuer les impacts négatifs environnementaux de la production salicole
– Diminuer les impacts négatifs sur la santé des femmes productrices
– Mise en place d’un dispositif de pilotage, de gestion et de suivi du projet, organisation de 4 missions d’appui technique de paludiers de Guérande et de 3 missions de suivi directeur, création de 7 salines écoles sur les sites de Kapatres et 10 autres sur les autres sites des deux rives du fleuve Farim ainsi que d’un réseau des acteurs de la filière sel.
– Formation de 14 productrices relais issues des sites de Kapatres, de 20 productrices sur les autres sites des deux rives du fleuve Farim et diffusion de la technique solaire à l’ensemble des productrices.
– Visite d’échange en Casamance et réalisation d’une étude sur la production salicole en Guinée Bissau.
– En toutres femmes.- La production salicole solaire quotidienne avoisine les 30kg pour deux bâches, un résultat encourageant.- 4000 tonnes de sel solaire produit permettent d’économiser plus de 12 000 tonnes de bois de cuisson chaque année et favorisent la régénérescence de la mangrove.- Les productrices prennent conscience des économies financières apportées par la technique.- L’appui à APROSAL permet de diffuser la saline solaire et son adoption pérenne par les salicultrices.- La diffusion de la saliculture solaire est assurée dans 10 villages des deux rives du fleuve Farim.- Une meilleure organisation de la production en assurant la promotion de la saliculture solaire a été atteinte.
L’innovation est apportée par le projet technique, par l’introduction d’une alternative simple, respectueuse de l’environnement, peu coûteuse et facilement appropriable. Cette méthode ne bouleverse pas les pratiques des productrices, mais apporte des solutions techniques durables. Elle permet également d’améliorer les conditions de vie des familles en sécurisant les revenus monétaires et en contribuant à améliorer la pénibilité des tâches et la santé des productrices. Enfin, la saline guinéenne contribue à l’échange de savoir-faire entre producteurs.
– APROSAL depuis 2011: appel à Univers-Sel pour les appuyer dans le développement d’une alternative solaire à la cuisson des saumures. 3 missions ont été effectuées de 2011 à 2013 et ont permis d’initier ensemble le présent projet.
– La Fédération paysanne KAFO: apportera son savoir-faire en appui institutionnel aux organisations de producteurs et en animation rurale. Son intervention sera destinée à contribuer au renforcement des capacités et à l’appui d’APROSAL.
Les bâches sont certainement l’élément central du projet et un approvisionnement en bâches de qualité est une condition sine qua none de pérennité du projet. La matière n’étant pas disponible en Guinée Bissau, un achat a été réalisé à Conakry mais les bâches n’étaient pas de bonne qualité. Les bâches de la mission catholique de Farim, mises à disposition par le Père, étaient résistantes au soleil mais de faible micronage. L’achat de balayettes en plastique pour la récolte du sel est aussi problématique en raison de leur rareté et de leur prix.
En France, les membres d’Univers-Sel vont se renseigner et faire jouer leurs contact afin de trouver des bâches de qualité et de les envoyer sur place. Dans le même temps, l’équipe projet va se déplacer en Gambie et au Sénégal afin de trouver un fournisseur viable pour que les femmes puissent continuer à s’approvisionner en bâches.
– Avec de meilleures bâches, les femmes pourront produire sans être confrontées sans cesse à des problèmes de matériel.
– Un appui institutionnel à APROSAL (aide à une meilleure organisation de la gestion par exemple) va aider à ce que l’organisation ait une gestion plus transparente et plus pérenne. Ainsi, même une fois le projet terminé, APROSAL pourra continuer à diffuser la saliculture solaire en s’approvisionnant en matériel de qualité.
– Impliquer les instances politiques (gouverneur, administrateur).
– Sensibiliser et tenter d’influencer des acteurs capables d’apporter des changements au niveau national et continental tels que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la Food and Agriculture Organisation (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
– Être très présent auprès des femmes utilisant la technique, car le processus étant nouveau, il y a un délai d’appropriation pour les productrices.
Réalisation d’une étude sur l’origine de la salinité des sols le long du fleuve Farim, en région Oio.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**