Lancée en décembre 2018 par les soeurs Tapsoba, l’entreprise DD’s Food Products valorise les pommes de terre locales en frite surgelées. La commercialisation se fait en circuit court à travers deux supérettes partenaires.
Démarrage : 2018
Lieu de réalisation : Ouagadougou
Origine et spécificités du financement : Fonds propres
DD’s Food products
Ouagadougou –Ouagadougou
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L’histoire de l’entreprise est liée aux deux soeurs Tatsoba. La cadette nommée Israël Tapsoba est titulaire d’un master 2 en comptabilité et vit à Ouagadougou tandis que la sœur aînée, Diane Fleur Tapsoba, exerce la profession d’ingénieure géotechnique aux États-Unis, où elle a découvert les frites surgelées. Les deux sœurs ont alors eu l’idée de répliquer le concept au Burkina Faso à partir des pommes de terre produites localement. Depuis janvier 2019, les frites surgelées DD’s Food Product sont disponibles sur le marché.
Les ménages urbains sont les principales cibles de cette initiative. Il s’agit spécifiquement de rendre disponible en toute saison la pomme de terre et d’autres produits saisonniers (haricot vert).
Depuis son installation et l’acquisition des équipements, l’entreprise fait la promotion du produit dans les foires.
Celle-ci emploie 2 femmes (occasionnellement) pour produire et conditionner les frites, ainsi qu’un gardien. La production se fait 2 à 4 fois dans le mois suivant l’évolution du stock chez les deux supérettes qui assurent la distribution. Le cycle de production des frites (découpe, friture, conditionnement) dure un (1) à deux (2) jours. L’approvisionnement en pommes de terre se fait auprès de l’UCOBAM à Ouagadougou. Il s’agit exclusivement de pommes de terre produites localement à Ouahigouya (Région Nord). Le paiement se fait cash et il n’y a pas de contrat d’approvisionnement.
L’entreprise produit actuellement en moyenne 60 sachets de 1kg de frites par cycle de production. Le prix des frites est deux fois moins cher que celui des produits similaires importés. La quantité moyenne de pomme de terre utilisée pour produire 60 sachets est de 150 Kg, soit 300 à 600 kg de pommes de terre achetées dans le mois.
A ce jour deux supérettes de la ville de Ouagadougou assurent la distribution des produits DD’s Food. Cette distribution reste localisée à deux quartiers : Ouaga 2000 et à Trame d’accueil. Les produits DD’s Food ne sont pas cédés en dépôt-vente aux surfaces alimentaires mais achetés par celles-ci à la livraison. Quelques paquets sont commercialisés en vente directe à des clients qui passent des commandes à l’entreprise. Ces commandes sont livrées aux clients à travers des prestataires livreurs.
L’originalité de l’initiative réside dans la valorisation semi-industrielle de pommes de terre exclusivement locales. L’utilisation de la matière première locale contribue indirectement à faire vivre des agriculteurs de Ouahigouya. Les frites sont naturelles et ne comportent aucun additif. Leur commercialisation se fait en circuit court à travers les surfaces alimentaires.
– UCOBAM, pour l’approvisionnement en pomme de terre ;
-Bon Samaritain (Ouaga 2000) et Alimentation le Privilège (Trame accueil), pour la distribution des produits DD’S Food ;
-Le Coursier (entreprise de livraison), pour les livraisons à domicile ;
A ce jour, l’entreprise reste liée à deux distributeurs. Les surfaces de ces magasins ont une faible capacité de congélation, ce qui favorise peu la distribution des produits DD’s Food. Le délestage électrique est une contrainte majeure qui entrave bien souvent la coupe des pommes de terre en frites.
L’entreprise a dû installer un congélateur dans l’un des magasins pour permettre la distribution de ses produits.
A court terme, l’entreprise compte diversifier les produits fabriqués et proposer d’autres aliments que les frites. Un changement de statut est envisagé pour passer d’entreprise individuelle à celui de SARL. Il est prévu d’enregistrer la marque à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).
Les investissements de départ de ce projet ne sont pas encore entièrement optimisés. C’est pourquoi notre interlocutrice conseille que pour une nouvelle expérience similaire, il serait plus indiqué de débuter par une unité de production légère, voire artisanale.
Une étude marketing, portant sur les moyens de mieux faire connaitre les produits auprès des consommateurs.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**