L’association Al’Terre Breizh accompagne et facilite les transitions vers des modes de vie plus durables depuis 2012. Aller vers une alimentation durable est source de joie, plaisir et partage, ainsi le projet « compteur gourmand, compteur gagnant » aide chacun-e à réduire l’impact de son assiette.
Démarrage : 2012
Lieu de réalisation : Bretagne
Budget : 100000
Origine et spécificités du financement : Région Bretagne, Etat, ADEME, départements, prestations, dons…
Marie Egreteau et Valérie Rivier, deux amoureuses de la cuisine et de la vie, ont l’intuition que les changements commencent ici, dans nos territoires et dans nos assiettes. En 2012, elles lancent l’association Al’Terre Breizh (Alimentation-Territoire en Bretagne) pour accompagner les transitions vers des modes de vie plus durables.
En reliant les enjeux mondiaux au passage à l’action dans la vie quotidienne, l’association incarne les changements individuels et collectifs possibles. L’alimentation durable (accessible à tous, saine et équilibrée, préservant les écosystèmes et la planète), source de joie, de plaisir et de partage est un des axes phares de l’association, et un programme spécifique « Compteur gourmand, compteur gagnant » est développé pour réduire l’impact de son assiette. Par les thématiques proposées, l’association intéresse une majorité de femmes (70% du public), à qui elle permet de reprendre du pouvoir sur leur vie.
– Sensibiliser le public à l’alimentation durable avec une vision systémique « De la terre à l’assiette »
– Développer une approche positive et mesurable, et des actions simples et concrètes réalisables au quotidien
– Matérialiser la force collective de nombreux engagements: tel un colibri, chacun fait sa part et en s’additionnant les résultats deviennent significatifs
– Création de l’outil « Compteur gourmand, compteur gagnant »: outil grand public, participatif et ludique incitant à l’engagement vers des changements de pratiques alimentaires (moins de gaspillage, plus végétarien…). Il affiche en temps réel le gain d’empreinte écologique (en hectare) et financier réalisé grâce aux engagements individuels, et le gain d’empreinte total sur l’événement.
– Utilisation du compteur lors des événements autour de l’alimentation durable:
-> Grand format (>300 personnes): maxi disco-soupes (=soupe géante réalisée à partir de légumes destinés au rebut, confectionnée et dégustée en musique) associées à un forum « De la terre à l’assiette
-> Moyen format (40-150 personnes): ciné-débats avec buffet à faible empreinte écologique
-> Petit format (8-15 personnes): ateliers et stages pratiques pour s’exercer à des recettes savoureuses, économiques, ant-gaspi et à l’empreinte légère.
– En 2015, Al’Terre Breizh a sensibilisé plus de 1600 personnes grâce à ses événements « alimentation durable » et ses outils pédagogiques « Les pieds dans le plat ».
– Le compteur gourmand, lors de la dernière disco-soupe, a comptabilisé les engagements vers des changements de pratiques alimentaires, résultats: 8 hectares de planète sauvés, soit l’équivalent de l’impact de 8000 repas, ce qui représente 14000€ d’économies potentielles.
– Certains participants aux événements deviennent bénévoles au sein de l’association. Nous avons pu voir à quel point les participants ont changé leurs habitudes au fil des ateliers: certains sont allés vers des repas avec moins de viande, s’organisent pour faire des commandes groupées d’aliments, s’échangent des recettes, relocalisent, optent pour les produits bio… Certains se reconvertissent et développent des projets professionnels dans cette direction.
– Du positif: la particularité de ce compteur est d’afficher un gain d’empreinte, c’est-à-dire une amélioration, à la différence de calculateurs carbone, empreinte ou autre, qui évaluent souvent les effets négatifs des activités humaines sur la planète. Les événements que nous organisons sont résolument joyeux et porteurs d’espoir. Nous souhaitons ainsi inciter au passage à l’action.
– De l’open-source: création d’un outil entièrement duplicable et améliorable à partir de logiciels et de technologies libres.
– Un comptage rigoureux: élaboré par des équipes de renommée internationale (pour l’empreinte écologique) et nationale (le calculateur d’empreinte alimentaire) reconnues, les outils scientifiques utilisés pour le compteur permettent d’aboutir à des résultats chiffrés et fiables.
– Spécialistes de l’alimentation durable et de l’anti-gaspi: fondateurs du calculateur REPAS-RC d’empreinte écologique alimentaire, DRAAF Bretagne (Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt),le SYMEED (syndicat mixte au niveau départemental qui gère les déchets) et l’ADEME Bretagne (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
– Spécialistes d’open source et d’autonomie: CROLL (Centre de Recherches Opérationnelles en Logiciels libres) et Nerzh Nevez (spécialiste d’électronique low-tech)
– Collectivités locales
– Beaucoup de temps pour lever des financements
– Beaucoup de temps pour construire des projets participatifs, des partenariats justes, où chacun trouve sa place, son équilibre financier
– Equilibre instable entre logique de programme balisée que l’on déroule, et logique de laboratoire d’innovations où l’on invente, on s’adapte, on avance de manière itérative
– Problème de locaux : absence d’une cuisine pour mener à bien les activités. La cuisine itinérante (les ateliers se font dans des maisons pour tous ou chez des particuliers) entraîne beaucoup de manutention.
– Nous privilégions les partenariats pluriannuels, qu’il s’agisse du financement ou des actions
– L’association suit le principe de l’amélioration en continu
– Sur Quimper, projet de colocation inter-structures, avec une logique de synergie et de mutualisation
– Nous imaginons déjà une version 2 de l’outil. Plusieurs compteurs pourraient être utilisés par d’autres structures et ainsi toucher de nouveaux publics (ex. Mouvement DiscoSoupe restauration collective, animations scolaires). Les résultats de tous ces compteurs pourraient être additionnés via un serveur central (soit en temps réel, soit par centralisation régulière), afin de comptabiliser les engagements des participants au niveau national.
– Le compteur gourmand pourrait être couplé à un site internet permettant d’aller plus loin sur les calculs d’empreinte de son assiette, de proposer des pistes anti-gaspi, des recettes à faible empreinte, des sites ressources…
– Être formé à des outils participatifs et de communication bienveillante
– S’entourer de compétences variées
– Pouvoir mobiliser dans la durée
– Une gouvernance souple : depuis sa création l’association a à cœur de permettre à tous de s’impliquer dans le projet. Pour partager ses fondamentaux et renforcer les liens, Al’Terre Breizh propose des formations réservées aux administrateurs, bénévoles et salariés. L’association met également en place des temps et instances d’information / de co-création / de décision pour permettre à chacun de s’impliquer selon ses envies et à son rythme (des cafés-idées, des groupes de projets …).
– Une grande motivation de toute l’équipe (bénévoles, salariés, administrateurs)
Al’Terre Breizh souhaiterait être en contact avec des équipes de chercheurs qui permettraient d’avoir une approche réflexive des pratiques d’accompagnement du changement. Il peut s’agir d’une recherche-action en sociologie, en sciences de l’éducation ou autre.
– Wackernagel, M. & Rees, W. : « Notre empreinte écologique », Les Éditions Écosocieté, 1999.
-Abel-Coindoz, C., Egreteau, M. & Warnery, C. : « L’empreinte écologique de l’alimentation. », 2009. https://tice.agrocampus-ouest.fr/file.php/531/Alimentaire/Repere_-_Connaissance_-_MangAutre-_EEAlim-vEP.pdf
-Egreteau, M. & Warnery, C. : « Utiliser l’empreinte écologique pour enseigner : pourquoi, comment ? », 2011. https://tice.agrocampus-ouest.fr/file.php/531/Alimentaire/14_-_Experience_-_Pedagogie_-_DefiAlim_-_EnseignementEE_-_MEP_EP.pdf
http://www.alterrebreizh.org/pdf/album2015.pdf
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**