Depuis 1990, l’Association CILDEA accompagne des agriculteurs en difficulté.
Démarrage : 1990
Lieu de réalisation : Boën
Budget : 750000
Origine et spécificités du financement : Subventions, prestations de services
Fin des années 80, secteur rural, dans le cadre spécifique d’économie de proximité en moyenne montagne (Massif Central), des personnes de divers milieux professionnels (élus, agriculteurs, travailleurs sociaux et enseignants) se réunissent et créent l’association CILDEA comme outil de développement local. Une des premières actions menées fut l’accompagnement des agriculteurs en difficulté.
> Participer à une dynamique de développement local
> Favoriser l’insertion sociale et professionnelle
> Accueillir tout projet innovant ou expérimental
> Promouvoir et développer l’éducation à l’environnement et à la citoyenneté
> Favoriser le rapprochement des mondes ruraux et urbains
> Accompagnement professionnel des agriculteurs bénéficiaires du RSA (face aux difficultés pratiques )
> Jardin d’Astrée (chantier d’insertion en maraîchage, adhérent au réseau des Jardins de Cocagne)
> Accueil social familial : partenariat avec l’association Aurore qui travaille à la réinsertion de personnes à la rue. Une quinzaine de jours « de rupture », accueil dans des familles du milieu rural agricole (diversifiant leur activité)
> De ferme en ferme : Journée portes ouvertes pour la promotion des circuits courts. Existe dans plusieurs régions .
> Education à l’environnement , notamment à l’agriculture
> Accompagnement des agriculteurs au RSA : 300 agriculteurs accompagnés depuis la création
> La réussite de l’accueil social familial dépend en grande partie des financements. Une trentaine de séjours de rupture ont pu être organisés en l’état des financements mais l’ampleur pourrait être plus grande.
> Les bénéfices d’éducation à l’environnement permettent à l’association d’employer 2 salariés . Le succès dépend de la compétence des animateurs et de leur crédibilité.
Cet accompagnement d’agriculteur au RSA par des agriculteurs n’a pas d’équivalent en France. Les conseils de leurs pairs sont plus adéquats que ceux d’un travailleur social sans connaissance du milieu agricole.
La création d’un référentiel de formation pour les personnes qui vont devenir accueillant, écrit par le réseau CIVAM, est un autre aspect innovant de cette initiative.
– Accompagnement d’agriculteurs : importante coopération des agriculteurs accompagnateurs, suivi par la Commission de coordination des publics fragiles à la DDT (Direction Départementale des Territoires), soutien de la commission des agriculteurs en difficulté, mobilisation de banquiers, CFPPA (centre de formation professionnelle pour les métiers de l’agriculture), collaboration avec le Conseil Général dans le cadre du RMI puis du RSA,SOS solidarité paysans.
– Accueil familial : réseau CIVAM (Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Monde rural), la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) et avec l’association sociale Aurore (qui prend en charge des personnes sans-abris).
– L’accompagnement aux agriculteurs a dû attendre 2007 pour être partiellement reconnu au niveau professionnel, par la Chambre d’agriculture et les OPA (Organisations Professionnelles Agricoles – Loire).
– Le Jardin d’Astrée, lui, rencontre beaucoup de difficultés relatives au secteur de l’emploi, aux problèmes de financement, aux questions agricoles (climat), ainsi qu’à la diversité des acteurs engagés.
– L’accueil en familles rurales : Difficultés (en temps, déplacement, finances) de construire le partenariat avec une association. Il faut prouver à quoi sert l’accueil social et le faire reconnaitre, Problème de pérennisation et surtout de financements.
– La longévité de l’association a permis de lui donner une légitimité et une connaissance du terrain, avec l’aide de SOS Solidarité Paysans. Les suicides de paysans ont également participé à une prise de conscience de la condition agricole.
– Le jardin d’Astrée tente plus de diversification en fournissant la restauration collective, pour pallier aux problèmes de concurrence et à l’effet de mode des paniers.
– Pour tous les projets, il y a la difficulté des financements, et l’association essaie de donner une couleur particulièrement « innovante » à chaque projet, et de le présenter de manière à rentrer dans les cases des financeurs.
– Il faudrait plus de moyens. Les financements pour les défraiements des agriculteurs sont très importants (actuellement en négociations avec le Conseil Général de la Loire).
– Dans l’absolu, il faudrait totalement révolutionner l’agriculture, surtout dans le cadre de Moyenne montagne.
– L’accueil social familial n’est pas assez répandu mais il commence à faire ses preuves et devrait se pérenniser, montrant que le secteur agricole peut apporter beaucoup à la société.
– Importante mobilisation des partenaires et nombreux partenariats de qualité. Ce sont des moyens de transformer une politique agricole insatisfaisante. La qualité du travail effectué (ainsi que des intervenants) amène une reconnaissance pour l’association et plus de légitimité.
– Pour le Jardin d’Astrée : constituer un réseau d’entreprises proche du jardin et de ne pas oublier l’importance du volet formation et apprentissages.
– La collecte de fonds est finalement un travail de fourmi, mettant en exergue l’importance de la communication.
– Les questions de relocalisation des productions et de saisonnalité sont fondamentales.
– Site web de l’association Aurore qui travaille pour la réinsertion de personnes sans abris : http://aurore.asso.fr/
Annexe : Plaquette informative de l’association CILDEA.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**