Créée en 2000 à Clermont-Ferrand par une éducatrice de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, l’association Six-Trois propose à des jeunes fragilisés et sans emploi, une initiation aux métiers de la restauration sous forme de contrats à durée déterminée. Ils bénéficient également d’un accompagnement personnalisé.
Démarrage : Décembre 2000
Lieu de réalisation : Clermont-Ferrand
Origine et spécificités du financement : DIRECCTE, PJJ et Clermont Métropole via le PLIE
En 2000, la mairie de Clermont-Ferrand rend public sa volonté de créer une salle de concert sur son territoire. Joëlle Bourasseau, éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) ayant déjà expérimenté des projets d’insertion originaux en région parisienne, et son mari propose alors un double projet : monter une salle de spectacle, La Coopérative de Mai, et en parallèle, créer une association d’aide à l’insertion des jeunes fragilisés qui assurerait la restauration des artistes accueillis et des employés de la salle. Il y avait un besoin pour ce genre de structure d’accompagnement et de (ré)insertion, aujourd’hui encore, unique sur le territoire.
– Approcher un de jeunes généralement entre 16 et 20 ans qui cumulent les difficultés sociales et professionnelles
– Proposer à ces jeunes fragilisés, notamment ceux accompagnés par la PJJ, un retour vers le monde professionnel fondé sur la mise en situation de travail au sein de l’association Six-Trois qui mène une activité de restauration/traiteur,
– L’objectif est d’aider le plus de jeunes possible, dans la mesure où l’activité de l’association le permet.
– Encadrement et accompagnement personnalisé des jeunes, que ce soit sur le plan social ou professionnel tout au long du contrat, par des éducateurs spécialisés dont un mis à disposition par la PJJ,
– L’activité de restauration comprend : la préparation et le service des repas des artistes et des techniciens de la salle de spectacle, une offre extérieure de traiteur, un service restaurant ouvert à tous du lundi au vendredi.
– Les ressources financières proviennent des partenaires (Clermont Métropole par l’intermédiaire du Plan Local d’Insertion et d’Emploi (PLIE)) et de l’activité de l’association. La mairie a financé également l’installation de la salle de restaurant et de catering, espace mis à disposition de l’association qui paye les charges de fonctionnement, dans les locaux de La Coopérative de Mai.
– Entre 2000 et 2017, 78 jeunes de moins de 20 ans ont été embauchés en CDD par l’association,
– 95% des jeunes aidés ont été mis en contact avec l’association Six-Trois par la PJJ,
– La durée moyenne des contrats est de 6 à 8 mois
– 4 à 6 salariés sont embauchés en même temps pour remplir 4 postes d’Equivalents Temps Pleins
L’originalité du projet initial réside dans le couplage entre création de la Coopérative de Mai, salle de spectacle, et la création de l’association Six-Trois, association d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté professionnelle. Cette initiative sociale croise plusieurs thématiques dont l’insertion professionnelle et la culture. La forme est aussi originale: une association déclarée, elle génère une activité sociale et économique avec 2 cuisiniers permanents, 2 salariés permanents (dont 1 éducatrice spécialisée) et 1 éducateur mis à disposition par la PJJ.
– Commune de Clermont-Ferrand,
– Clermont Métropole,
– La Coopérative de Mai
– Instabilité des jeunes aidés et difficulté à les sensibiliser au monde du travail (présence, horaires, contraintes..),
– Des jeunes de moins en moins motivés et de plus en plus jeunes,
– Difficulté pour la directrice de devoir gérer le volet administratif, le volet gestion d’équipe et le volet activité économique
– Chaque jeune commence par un stage obligatoire afin de s’assurer qu’il sera en mesure de tenir le rythme et de se plier aux contraintes de base
– Améliorer l’accompagnement en sortie de contrat, pouvoir suivre mieux l’avancée des jeunes
– Fort investissement humain de l’équipe permanente,
– Soutien d’un organisme tel que la PJJ et des acteurs du territoire (commune, collectivités…),
– Savoir faire la part des choses entre les volets social et économique
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**