L’Association nationale de défense des Malades, Invalides et Handicapés, qui milite pour leur inclusion et le respect de leurs droits, lutte contre le non-recours aux droits en proposant un appui aux démarches administratives relatives au handicap et à la maladie.
Démarrage : 1983
Lieu de réalisation : Vénissieux
Budget : 2000
Origine et spécificités du financement : Public (commune)
Association nationale de défense des Malades, Invalides et Handicapés
Vénissieux – 6920013 avenue Marcel Paul
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Association nationale créée en 1936, avec des antennes locales et départementales dans toute la France. L’antenne de Vénissieux est active depuis 1983.
L’association milite pour l’inclusion des personnes malades et handicapées et le respect de leurs droits, et porte des revendications collectives dans le domaine du handicap et de la maladie.
Elle fait le choix de ne pas proposer d’activités à destination des personnes handicapées, mais de militer pour plus d’accessibilité et d’inclusion en proposant aux personnes d’intégrer les structures existantes et ouvertes à toutes les citoyennes et citoyens. Elle ne gère non plus aucun établissement médico-social.
L’association propose deux permanences d’une demi-journée chaque semaine, dans un centre social de Vénissieux, qui sont assurées par deux bénévoles de l’association.
Ces permanences sont destinées aux personnes ayant un handicap ou une maladie qui impacte leur vie quotidienne, et visent à les aider dans les besoins liés à leur vie quotidienne, à l’école, au travail, à leur santé.
Dans ce cadre, les bénévoles proposent un appui à la constitution, ou parfois au suivi, de dossiers pour des démarches administratives en lien avec le handicap ou la maladie (reconnaissance du handicap, AAH, Sécurité Sociale etc.). La démarche adoptée est celle de l’éducation populaire, c’est-à-dire d’apprendre à la personne à remplir ce dossier (explication des différentes pièces demandées, comment les obtenir, etc.), afin qu’elle soit autonome et plus confiante dans ses démarches par la suite.
Personnes accompagnées lors des permanences à Vénissieux : en moyenne 4 à 5 par semaine.
Il n’y a pas de suivi mis en place, ni d’obligation d’adhésion à l’association, d’où l’absence de chiffres précis, mais la proposition est faite aux personnes de tenir l’association informée de la réponse donnée par la MDPH, la Sécurité Sociale…à leurs demandes.
La plupart des personnes accompagnées viennent pour un problème précis et ne restent pas en contact avec l’association par la suite, mais un tiers environ des adhérents actuels sont arrivés à l’association après avoir été soutenus dans des démarches.
L’association est reconnue par les acteurs locaux, qui redirigent vers elle des personnes ayant besoin d’accompagnement.
François Couturier, président et membre de l’association depuis plus de trente ans, a noté plusieurs évolutions du public venant aux permanences au cours des dix dernières années :
– renforcement des problèmes connexes (logement, précarité…), et donc des personnes de plus en plus fragilisées
– apparition de nouveaux publics depuis la reconnaissance des handicaps psychiques, avec donc des problématiques spécifiques et une nécessité pour les bénévoles d’adapter l’aide proposée
Accompagnement personnalisé
Partenaires opérationnels :
– Centres sociaux de Vénissieux (accueillent les permanences)
– Office municipal des retraités de Vénissieux (participation de l’AMI au conseil d’administration)
Financeur : Mairie de Vénissieux
Pour beaucoup de personnes, il y a une confusion entre l’association et les services publics qui traitent les dossiers, et donc parfois des demandes d’aide qui excèdent les compétences des bénévoles, ou n’ont rien à voir avec son activité. Cette confusion est renforcée lorsque ces services publics eux-mêmes renvoient leurs usagers vers l’association pour y être accompagnés.
L’association se trouve actuellement en difficulté, du fait de la numérisation des démarches administratives :
– de plus nombreuses personnes en difficulté viennent demander de l’aide pour leurs démarches
– le travail des bénévoles est rendu plus compliqué, pour respecter la confidentialité des informations (identifiants et mots de passe d’accès aux comptes en lignes) mais aussi pour réunir les pièces nécessaires à chaque dossier.
Le fait que l’association ne propose pas d’activités rend plus difficile la mobilisation de nouveaux adhérents et bénévoles
Impossibilité pour l’association de trouver d’autres financement, du fait du développement des appels à projets (complexité des dossiers, restriction dans les thèmes et les actions soutenus par les financeurs, subventions par projets et pas pour le fonctionnement associatif…)
Bonne connaissance des acteurs du territoire, pour rediriger vers le bon interlocuteur lorsque l’association ne peut pas répondre à une demande.
Permanences toujours assurées en binômes, afin de confronter les points de vue et de conseiller au mieux, mais aussi de rassurer les bénévoles face à des situations parfois complexes.
Ouverture d’une nouvelle permanence au Centre Associatif Boris Vian (nécessite de nouveaux bénévoles).
– Importance de l’écoute, à la fois pour comprendre la situation au mieux et pour valoriser la personne en la laissant s’exprimer, toujours dans l’optique de développer l’autonomie et la confiance en soi.
– Ne pas « faire pour » mais « faire faire », aider les personnes à devenir autonomes dans leurs démarches.
– Croiser plusieurs avis pour conseiller au mieux.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**