Observatoire

Adopter les bons restes : sensibiliser au gaspillage alimentaire, l’affaire de tous

Les bons restes est une association de sensibilisation au gaspillage et à la valorisation des déchets qui prône l’éducation par l’action et la convivialité, présente à Reims. Créée en 2016 par des membres rémois du mouvement Disco Soupe, elle veut par des événements, des ateliers, une cantine, valoriser les invendus de légumes et fruits en préparant des plats à partager de façon conviviale.

Auteurs(s)

Sandrine
Libeaut

Fiche rédigée par Victoire Labbé

Programme

Démarrage : Novembre 2016

Lieu de réalisation : (ex Région) Champagne-Ardenne

Origine et spécificités du financement : Subvention de la DRAAF pour démarrage + adhésion 5 euros + dons

Organisme(s)

Les bons restes

Reims – 51100

116 Rue Ponsardin

20Bénévoles

100Adhérents

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

Né à Paris en 2012, le mouvement Disco soupe a pour but de sensibiliser le grand public à la problématique du gaspillage alimentaire. Les différentes disco soupes organisent des événements festifs, collectifs, ouverts, valorisant par la cuisine les produits invendus (fruits, légumes).
Étant dans la démarche de sensibilisation au gaspillage par la convivialité et le partage des habitants de Reims , des membres du mouvement ont voulu construire un projet plus large autour de cette thématique, et créent en novembre 2016 l’association Les bons restes. L’association axe sa démarche sur 3 types d’actions : les évènements (cuisiner avec le public des invendus et partager le repas préparé par la suite dans une ambiance festive et conviviale), les ateliers et la cantine (nouveau projet).

Objectifs

Le but de l’association est de faire prendre conscience aux personnes de la quantité de produits alimentaires jetés qui pourraient être consommés notamment au niveau des légumes et fruits, dont une partie est jetée car ils ne répondent pas aux standards imposés par les magasins.

Pour l’association, il s’agit de :
Sensibiliser au gaspillage alimentaire
Valoriser les invendus de fruits et légumes des producteurs et magasins
Recréer du lien entre les personnes par la cuisine et le partage de repas conviviaux
Mettre en avant les producteurs locaux
Favoriser une alimentation saine avec des produits de qualité
Responsabiliser les consommateurs

ACTIONS MISES EN OEUVRE

L’association ne fonctionne qu’avec des bénévoles dont 6 au bureau.

Les ateliers :
Ateliers bÔco : atelier de production, demi-journée de mise en boîte des invendus glanés. Les bocaux sont ensuite vendus par l’association. Les ateliers se déroulent une fois par mois, il y a une équipe de 3-4 bénévoles pour un groupe de 8 participants.
Ateliers pédagogiques : nouveau, en phase d’expérimentation. Découverte des techniques de conservation puis réalisation d’une technique, pour le moment la lacto-fermentation. Les ateliers durent en moyenne 2 heures, il y a un animateur pour un groupe de 5 personnes.
Ateliers de sensibilisation : Avec des étudiants de Science Po en stage dans l’association, ateliers dans des écoles (collèges). 1ère séance : présentation des chiffres du gaspillage et 2ème séance : mise en place d’actions dans les écoles pour essayer de limiter ce gaspillage.

2 projets :
1/ Cantine anti-gaspillage : en cours de développement
Le but est de participer avec les bénévoles à la cuisine des invendus glanés auprès des producteurs et magasins de la région puis de partager le repas et de rencontrer les personnes présentes. Le prix d’entrée est libre pour que la cantine soit un lieu accessible à tous et pour responsabiliser le consommateur.
L’autre objectif de ce lieu est de promouvoir les producteurs locaux en expliquant l’origine des produits pendant les repas.
Pour la cantine, l’association souhaite l’organiser essentiellement dans les différentes Maisons de quartier en tant que cantine éphémère pour toucher un public différent.

2/ Production de bières à partir de pains invendus : en cours de développement
Pour ce projet, l’association travaille avec un brasseur, le but est de pouvoir toucher un autre public, peut-être, moins sensibilisé au départ.

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

Accompagnée par Disco Soupe, l’association a rapidement obtenu de la visibilité et donc attiré des adhérents. Au démarrage, ils étaient 12 à construire le projet aujourd’hui ils sont une centaine.
Diversification de ses activités pour toucher un plus large public et attirer davantage d’adhérents.
Le projet de la cantine, un véritable levier pour faire connaître l’association.

Evolution de l’initiative dans le temps :
Formaliser les contrats oraux qu’elle a avec les magasins pour pérenniser les projets.
Exporter le projet dans les autres villes environnantes est très complexes en termes d’organisation et de temps mais accompagner des projets similaires sur le territoire serait envisageable.
Rémunérer les producteurs auprès de qui est organisé le glanage, lorsque possible.

Originalité

Les initiatives autour de la valorisation de déchets sur le territoire sont peu communes ; les bons restes a réussi à développer un projet qui touche un public très diverse en abordant un thème aux enjeux importants de façon ludique et conviviale.

Partenariat(s)

Partenaires opérationnels :
Producteurs locaux et bio (ferme de l’Alsontaine , AMAP les jardins de Priape, des boulangeries de Reims)
Magasins bio : Biocoop, NaturéO, Natureva
La démarche de se tourner vers des magasins bio n’a pas été évidente au départ: leur logique était de passer après les Banques Alimentaires pour récupérer les invendus dans les grandes surfaces classiques, or ceci les a poussé à trouver d’autres magasins et d’aller vers le bio car ces grandes distributions n’avaient plus assez d’invendus. Cependant cette dernière s’inscrit parfaitement dans leur volonté de promouvoir une alimentation saine et de qualité.

Partenaires financiers :
Subvention de démarrage DRAAF
Disco Soupe
Ville de Reims : devis pour du matériel
Demande d’une nouvelle subvention de la DRAAF pour financer un salarié pour 4 mois pour aider au développement de la cantine.

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Cantine : Monter un projet pérenne seulement avec des bénévoles.
Prix libre : peu stable

Impact du Covid :
Toutes les activités ont été suspendues.
Le COVID a permis à l’association de réfléchir à leur organisation, de la restructurer pour être plus efficace et plus lisible pour les adhérents.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Volonté d’engager un salarié pour la cantine pour pérenniser le projet

Souhait d’impliquer davantage les bénévoles, de plus déléguer pour qu’ils soient force de proposition :
Pour cela, organisation de pôles d’activités thématiques pour permettre plus de visibilité pour les nouveaux arrivants.

Partager sur

Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
22/10/2020
Localisation
France
marne
Domaine
Alimentation
Type de structure
Association, collectif, ONG
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Universel
Type d’action
Valorisation des déchets
Type d’objectif
Création et renforcement du lien socialAmélioration de l’accès à l’alimentationDécarbonation, performance énergétiqueRéduction/traitement des déchets, économie circulaireCommunication auprès des enfantsSensibilisation des consommateurs
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**