Observatoire

Abattoir de l’Oisans – Le Bourg d’Oisans

L’abattoir de l’Oisans est situé proche des zones d’alpages, expliquant la majorité du volume fait en ovins et porcins. L’abattage et la prestation de découpe réalisés par un abattoir public en régie par la communauté de communes est un gage de qualité et d’adaptation aux besoins.

Auteurs(s)

Fiche rédigée par FNCUMA

Programme

Démarrage : 2024

Organisme(s)

Abattoir de l’Oisans

Le Bourg-d’Oisans – 38520

Avenue du Président Salvador Allende

ORIGINE ET CONTEXTE

  • Abattoir anciennement en SARL géré par un groupement d’éleveur·ses 
  • Changement de statut en juillet 2019 : régie par la Communauté de Communes de l’Oisans (CCO) qui a repris l’entière gestion du site. Concernant l’opérationnel, la CCO a mis en place 2 marchés publics pour l’abattage et la découpe.

Objectifs

Répondre à la demande locale

ACTIONS MISES EN OEUVRE

  • Abattage multi espèces (Bovins, Porcins, Caprins et Ovins) avec une majorité ovins et porcins car situé proche des zones d’alpages 
  • Volume total : 75 tonnes en 2022 dont 29.5 tonnes d’agneaux et 32 tonnes de porcs
  • Prestation d’abattage réalisée par une micro-entreprise composée de 4 éleveur·ses (tous les mardis) et prestation de découpe réalisée par une seconde micro-entreprise composée essentiellement de bouchers de métier
  • Utilisation par 35 à 40 éleveur·ses dans l’année dont +/- 20 exploitations situées dans l’Oisans
  • Délégation de la recherche de la masse salariale pour l’abattage et la découpe à la micro-entreprise engagée pour 3 ans via un marché public
  • Une gestionnaire de l’abattoir, salariée de la Communauté de Communes de l’Oisans, Responsable Protection Animal (RPA) et responsable qualité et hygiène
  • Labellisé Agriculture Biologique (AB)

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

  • Réponse à une demande de proximité pour valoriser en circuit court (2 gros abattoirs sont situés à environ 1 heure de transport visant une clientèle différente des outils de proximité) ⇒ adapté aux besoins du territoire 
  • Réduction du transport grâce à la proximité entre l’abattoir et les élevages ce qui facilite le travail et la prise en compte du bien-être animal 
    • Exemple : un éleveur fait ⅓ du tonnage de l’outil et est situé à 10 km de l’abattoir 
    • Exemple : un éleveur vient spécialement parce que l’abattage est réalisé par d’autres éleveur·ses donc avec une mise à mort non-systématisée (meilleure considération pour l’animal et un stress amoindri)
  • Développement de la prestation de découpe depuis la reprise par la communauté de communes (l’outil n’est plus limité à 50 tonnes annuelles) 
  • Salle de découpe équipée également à disposition des éleveur·ses à condition d’être déclaré·e à la DDPP et d’avoir pris connaissance et signé le règlement intérieur de celle-ci (hors jours d’utilisation par la CCO) ce qui permet de supprimer le coût de cette prestation et de le réaliser soi-même avec le seul coût de location de la salle 
  • La présence de cet outil est un atout pour les installations en élevage dans un contexte où l’approvisionnement local est valorisé et recherché
  • Rénovation et mécanisation progressive pour faciliter le travail quotidien 
  • Bonne qualité de la prestation de découpe et de mise sous-vide

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • L’outil est à l’équilibre sur la partie fonctionnement et se maintient grâce au développement de nouvelles prestations. Il reçoit une aide de la Communauté de Communes sur la partie investissement afin de moderniser progressivement le bâtiment, de réduire la pénibilité au travail et d’améliorer le bien-être animal. Cette aide est nécessaire pour réussir à adapter l’outil aux différentes contraintes sanitaires de l’Etat. 
    • Ce lien avec la communauté de communes démontre un vrai soutien politique et financier de l’abattoir de la part des collectivités 
  • Arrivée de tous les animaux d’alpage en même temps donc 2 ou 3 mois chargés à partir d’octobre où le volume est limité par l’espace des chambres froides
    • Pas de limite de volumes sur le reste de l’année : bon dimensionnement de l’outil pour le volume annuel
  • La multiplication par 2 de la facture d’électricité a engendré des coûts supplémentaires

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Solution face à la hausse des coûts énergétiques : lancement de bureaux d’études pour la rénovation énergétique de l’outil 

Améliorations futures possibles :

  • PAT en projet sur l’Oisans : définition des axes du projet alimentaire avec la volonté d’intégrer l’approvisionnement de la restauration collective
  • Projet d’ajout de saucisserie car des agriculteur·ices vont dans un abattoir plus loin pour cette prestation

Partager sur

Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
20/05/2024
Localisation
France
isere
Appréciation(s) du comité
Innovant !
Bénéficiaires
Population rurale
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**