AB Epluche : des légumes locaux pour la restauration collective en Isère
L’entreprise AB Epluche est une légumerie dédiée à la transformation de produits locaux, en Isère, à destination de la restauration collective. Sur la région grenobloise, depuis 2012, AB Epluche propose des produits prêts à l’emploi, en 4e gamme, favorisant permettre aux maraîchers de l’Isère d’avoir accès au marché de la restauration collective.
Auteurs(s)
Programme
Lieu de réalisation : Département de l’Isère
ORIGINE ET CONTEXTE
Le projet naît de la collaboration de deux agriculteurs isérois, dans l’idée de favoriser l’approvisionnement des cuisines centrales en produits locaux, en transformant la production maraîchère de producteurs isérois dont les volumes sont souvent trop faibles pour répondre aux demandes de la restauration collective.
Les deux associés visitent d’autres légumeries et réalisent des études avant de lancer le projet. Ils ne bénéficient pas d’accompagnement financier pendant la phase de montage du projet mais le Conseil Départemental de l’Isère assure un soutien au niveau des commandes au lancement de l’activité.
La société s’installe dans la cuisine centrale de Saint Martin d’Hères près de Grenoble puis déménage en 2014 dans une légumerie construite en partenariat avec la Métropole de Grenoble et le Pays Voironnais.
Objectifs
Permettre aux maraîchers d’accéder aux marchés de la restauration collective
Développer l’offre en produits locaux et biologiques pour la restauration collective
ACTIONS MISES EN OEUVRE
La légumerie achète des légumes bio et locaux, les transforme et les vend à la restauration collective. C’est un marché très concurrentiel avec des produits importés d’autres régions ou de l’étranger à coût moindre.
La légumerie bénéficie d’un fort soutien du conseil départemental de l’Isère pour la légumerie : au lancement de l’activité, le conseil départemental commande pour approvisionner les collèges (ce qui représentait 80% des ventes de la légumerie, aujourd’hui cela représente environ 50% des ventes). La clientèle de la légumerie se diversifie petit à petit, et l’environnement de vente se facilite avec les exigences de la loi EGALIM et la montée en puissance des PAT (Projets alimentaires territoriaux).
Les producteurs qui travaillent avec la légumerie vendent une partie de leur production et s’appuient également sur d’autres circuits de distribution (vente directe, AMAP, biocoop, épiceries, GMS).
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
- Aujourd’hui, la légumerie transforme environ 200 tonnes de fruits et légumes par an, avec une équipe salariée de 8 à 10 personnes
- Elle travaille avec environ 20 producteurs, avec 85% de la production labellisée agriculture biologique
- L’entreprise travaille avec une trentaine d’établissement scolaires, médico-sociaux (hôpitaux du nord e la Drôme, hôpitaux de Grenoble) et quelques acteurs privés
- En 2022, après 10 ans d’existence, la société passe en statut de SCIC : les fondateurs d’AB Epluche ouvrent le capital aux fournisseurs, avec la volonté de permettre l’implication des gens dans le fonctionnement de cet outil de territoire
Retour d’expérience
Améliorations futures possibles :
- Développer de la 5e gamme pour le marché de la restauration collective
- Reçoivent beaucoup de sollicitations, notamment de la part de collectivités, et dans le contexte de développement des PAT, même si les choses n’évoluent pas très rapidement, cela montre une prise de conscience et une volonté de réfléchir ensemble sur les enjeux de l’alimentation
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
En tant qu’agriculteurs, les créateurs d’AB Epluche avaient une bonne compréhension du milieu agricole et des attentes et des potentiels du terrain, avec une forte implication dans le réseau Manger Bio.
Le soutien du Conseil Départemental au lancement de l’activité a sécurisé les ventes au démarrage.
AB Epluche est bien intégrée au réseau d’acteurs du territoire.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**