Entretien avec Lynda Leger, chargée de mission sur les actions santé et permanences sociales du Centre Social et Culturel Danube 49 bis rue du Général Brunet à PARIS 19e.

Présentation de la structure

Le centre social et culturel Danube accueille des enfants et adolescents du quartier Danube dans le 19ème arrondissement de Paris. Il propose un accompagnement à la scolarité le soir après l’école et un accueil de loisirs les mercredis après-midi et pendant les vacances scolaires. Il offre ainsi aux enfants et adolescents la possibilité de participer à des ateliers collectifs, dont beaucoup sont liés à la santé et à la nutrition. 

PROGRAMME

Démarrage: Octobre 2020

Lieu de réalisation: Centre Social et Culturel Danube 75019

ORGANISME(S)

Centre Social et Culturel Danube 75019

Paris 19e Arrondissement - 75019

49 bis Rue du Général Brunet

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

6/7/2022

Localisation

France Île-de-France Paris

Appréciation(s) du comité

Source d’inspiration !

Type de structure

Association, collectif, ONG Association, collectif, ONG

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Elèves, étudiants Adolescents

Outil d'intervention

Outil de planification Programme d’actions

Type d'action

Consommation Consommation alimentaire (Autre) Valorisation non alimentaire Pédagogie / sensibilisation

Type d'objectif

Sociaux Amélioration de la santé par une alimentation saine Pédagogiques Sensibilisation des consommateurs

Champ d'action

Agir sur l’éducation à l’alimentation

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

, « Les actions de prévention de l’obésité menées par le centre social et culturel Danube », **Journal RESOLIS**

PUBLIÉ DANS LE JOURNAL

ORIGINE ET CONTEXTE

Le problème spécifique visé est celui du surpoids des enfants et adolescents fréquentant le centre Danube. Lynda Leger et les autres acteurs impliqués dans la structure constatent qu’au sein du public accueilli, beaucoup d’enfants sont en surpoids. Lors de la distribution des goûters au centre, on constate que certains enfants ont tendance à beaucoup manger. Lynda Leger remarque également le problème de la malbouffe : les enfants et adolescents ont l’habitude de manger dans des fastfoods, car ils disposent souvent de peu d’argent pour manger chaque jour.

OBJECTIFS

L’objectif est de faire changer les habitudes alimentaires des enfants et des adolescents, dans le sens d’une alimentation plus saine et équilibrée. Il s’agit d’informer les enfants sur l’alimentation pour leur faire savoir que l’on peut manger autrement, et peut-être ainsi changer leur alimentation. Il s’agit également d’encourager l’activité physique.  

Les objectifs sont qualitatifs et leur réalisation se mesure aux retours d’expérience des enfants et adolescents, à l’occasion d’échanges sur le thème de l’alimentation.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

  1. Type de risque visé : obésité/surpoids, absence d’activité physique.
  2. Population ciblée : enfants et adolescents du quartier Danube (19ème arrondissement), à partir de 4 ans.  
  3. Domaine d’intervention proposé : éducation, alimentation, activité physique, sédentarité, vie sociale.
  4. Acteurs impliqués : animateurs.
  5. Description des actions : « On fait des ateliers cuisine parents-enfants. (…) On essaie de favoriser le frais. On veut par exemple pour la rentrée mettre en place des goûters uniquement à base de produits frais, avec des boulangers et des producteurs qui nous fournissent en fruits, compotes bio, confitures, etc. On essaie de changer l’alimentation des enfants.  (…) On a un potager. On a un atelier de cuisine avec les produits du potager. On est en train de se concentrer sur le goûter des enfants. Il y a aussi les activités sportives qu’on propose. On a affiché dans la cuisine tous les fruits et légumes de saison, pour que les enfants puissent apprendre à quel moment on les plante, à quel moment on les récolte, quels légumes ils pourront acheter à quelle saison. (…) On a le projet de faire un livret de recettes pour les diabétiques avec des recettes sans sucre. »
  6. Dates de réalisation : objectif d’intensification des efforts au cours de l’année 2020-2021. Une action de santé est mise en place chaque mois, sur l’alimentation ou sur d’autres sujets. Des demandes de subventions sont en cours pour la mise en place des projets.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

  1. Résultats attendus : un changement dans les habitudes alimentaires des enfants fréquentant le centre.
  2. Résultats provisoires observés : on constate la difficulté de changer les habitudes des enfants. C’est un processus sur le long terme et aucun résultat concret n’est observé pour l’instant.

ORIGINALITÉ

« Il faut être réaliste sur le fait que bien manger a aussi un coût. (…) J’en ai discuté avec les adolescentes, elles me disent que leur budget est de 5€ par jour, avec 5€ elles vont parfois à la boulangerie, mais parfois au McDo ou au Kebab où elles ont un menu entier. » 

PARTENARIAT(S)

Le centre travaille depuis longtemps avec la mairie de Paris à la mise en place d’actions en lien avec la nutrition, notamment dans le cadre du projet Paris Santé Nutrition. Il travaille également avec l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Le centre collabore avec une diététicienne. Il envisage d’ouvrir un atelier avec une diététicienne, pour aider les adolescents qui le souhaitent à perdre du poids.

Le centre est en contact avec des producteurs locaux. Les habitués du centre peuvent commander leurs produits et venir les chercher au centre.

Le centre est en train de mettre en place un partenariat avec un artisan boulanger pour distribuer aux enfants des goûters à base de produits frais, comme substituts aux produits transformés de supermarchés.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Lynda Leger constate la complexité du projet et de sa mise en place. Les projets sont en cours de mise en place et les résultats tardent à se faire observer. « C’est compliqué. (…) On n’est pas chez eux pour vérifier si maintenant ils mangent mieux ou non. (…) La difficulté, c’est : est-ce qu’ils reproduisent les choses après quand ils sont chez eux ? C’est autre chose. »

Lynda Leger insiste sur le fait que sa structure se préoccupe de la santé mais que cela ne se restreint pas à l’obésité. Il peut s’agir du problème inverse : l’anorexie.