Le GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental) « Dés – intensification des systèmes de production de légumes en Dordogne » a été créé en 2015. Il comprend une quarantaine de maraîchers souhaitant modifier leurs pratiques pour produire différemment. La création de ce groupe a été renforcée par la création d’un débouché pour la restauration collective via la plateforme « Manger Bio Périgord ».

AUTEUR(S)

Julien Marine m.julien@agrobioperigord.fr

Fiche rédigée par Laëtitia GONI-LIZOAIN

PROGRAMME

Démarrage: 2015

Lieu de réalisation: Département de la Dordogne

Origine et spécificités du financement : DRAAF Nouvelle – Aquitaine

ORGANISME(S)

Agrobio Périgord

COURSAC - 24430

7 impasse de la Truffe 24430 COURSAC

19 Salariés / 350 Adherents

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Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

12/9/2020

Localisation

France Nouvelle Aquitaine Dordogne

Appréciation(s) du comité

Préservation de la ressource en eau

Domaine

Environnement Agriculture Alimentation

Type de structure

Autre Types de structure (Autre) Association, collectif, ONG Association, collectif, ONG

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Agriculteurs

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Services d’accompagnement Mise en relation des acteurs

Type d'objectif

Environnementaux Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…) Pédagogiques Transmission de pratiques responsables aux professionnels

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Julien Marine, « DÉSINTENSIFICATION DES SYSTÈMES DE PRODUCTION DE LÉGUMES EN DORDOGNE », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

L’association Agrobio Périgord est l’association des agriculteurs biologiques de Dordogne. Elle a été créée il y a 30 ans et comprend aujourd’hui plus de 350 adhérents. L’association aide à l’installation d’agriculteurs bio et à l’accompagnement technique individuel ou collectif sur toutes les filières. Elle promeut également l’introduction de produits bio et locaux dans les cantines. Ses actions sont menées en partenariat avec plusieurs associations du territoire. C’est dans ce cadre que le GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental) « Dés-intensification des systèmes de production de légumes en Dordogne » à vue le jour en 2015. A la vue du grand nombre de maraîchers diversifiés (système de production intensif) en Dordogne et à l’insuffisance des quantités produites pour assurer le débouché en restauration collective, une quarantaine de paysans du département de la Dordogne se sont lancés dans la dés-intensification de leur système.

OBJECTIFS

Le GIEE vise à désintensifier les systèmes de production de légumes en Dordogne en allant plutôt vers des cultures légumières sur certaines parcelles. L’axe de travail principal porte sur l’aspect agronomique avec la mise en place de changements de pratiques culturales. Néanmoins le projet prend en compte l’intégralité de la chaîne (approvisionnement cageots, commercialisation …).

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Projet mis en place avec les maraîchers : réunions « Bout de parcelle » avec des échanges sur :
Leurs changements de pratiques pour désintensifier le système.
L’apport de matière organique pour ralentir les cultures.
L’implantation d’engrais verts et/ou des couverts végétaux.
Le travail sur sol vivant (sans travail du sol), …
Accompagnement technique individuel avec des fiches techniques.
Assurer le débouché et structuration de la filière.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Échanges entre pairs qui permettent de mettre en mouvement et d’essaimer les connaissances.
Changements de pratiques des maraîchers avec de la culture légumière et implantation d’engrais verts : amélioration en termes de rendement.
Impacts non caractérisés de façon agronomique (souhait de le développer prochainement).
Débouché assuré en partie via la plateforme « Manger bio Périgord » : plateforme d’approvisionnement pour la restauration collective qui font majoritairement du scolaire.
Producteurs heureux de nourrir les enfants, travail qui a du sens.
Mise en place de la traçabilité des produits (exemple : cageots propres et solides avec une étiquette indiquant la provenance).
Calibrage des produits (fiche d’agréage).
Producteurs qui continuent de faire les marchés : diversification des débouchés.
Retours plutôt positifs même si certains trouvent des contraintes à travailler avec la restauration collective (prix).
Budget restreint en collectivité : travail en partenariat avec le collectif « Les pieds dans le plat » pour former les cuisiniers (comment valoriser l’intégralité du produit, comment avoir le moins de déchets possible, …).
Objectifs à la suite de ce projet est de :
Continuer à travailler avec « Manger Bio Périgord » sur la fixation des prix pour assurer un revenu convenable aux producteurs, …
Travailler sur le bilan azoté.
Travailler sur l’alternative à l’utilisation de certains produits phytosanitaires (autorisés en bio) dont les producteurs ne veulent plus utilisés.

ORIGINALITÉ

La vraie originalité est le travail effectué de manière systémique en alliant amont et aval dès le début du projet (c’est également ce qui a fait le succès de ce projet).

PARTENARIAT(S)

Terre de Liens, Maison des Paysans, Manger Bio Périgord, Les pieds dans le plat.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Principal problème : le financement du temps salarié sur un projet qui va éclore, qui va germe mais qui n’est pas encore là (il n’y a pas de livrable de suite).
Travail de façon systémique sur l’ensemble de la chaîne qui prend du temps : les partenaires et les paysans peuvent s’essouffler.
Changement de pratiques qui prend du temps (difficile de changer les habitudes de travail depuis 10 ans du jour au lendemain).

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Projet construit avec les producteurs directement à partir de leurs demandes et de leurs questionnements.
Il faut avancer petit à petit avec les interlocuteurs pour que les pratiques changent au niveau des cantines mais aussi au niveau des producteurs et que tout ce petit monde se mette d’accord sur un prix qui permette aux producteurs de se rémunérer correctement.