
Lancé en 2012 à Lyon, le programme « Familles à alimentation positive » de la Coordination Rhône-Alpes de l’agriculture bio (Corabio) a mis en place un suivi de plusieurs familles visant à augmenter leur consommation de produits biologiques et responsables. Cette initiative comprend entre autres des ateliers pédagogiques, des conseils de nutritionnistes et des visites de fermes bios de la région.
Démarrage : 2012
Lieu de réalisation : Région Rhône-Alpes
Origine et spécificités du financement : Région Rhône-Alpes et co-financement des collectivités locales
Corabio (Coordination Rhône-Alpes de l’agriculture bio)
Valence Cedex 9 – 269581 rue Marc Seguin
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Tout commence en 2012, par une réflexion sur un projet permettant de faire tomber les préjugés sur l’agriculture bio (souvent considérée comme trop chère, réservée aux plus riches…). Notre projet s’inspire de « Familles à énergie positive » (cf. http://www.familles-a-energie-positive.fr/). En 2013, un projet pilote a été lancé à Lyon. En 2012-2013, un premier défi s’est tenu à Valence. L’objectif de ce défi était de démontrer qu’on peut adopter une alimentation savoureuse, bio et locale, sans augmenter son budget alimentaire. Au premier semestre 2014, un nouveau défi a été lancé dans le Pays Voironnais et une deuxième édition sur le Grand Lyon a été menée.
– Montrer qu’il est possible de manger bio sans augmenter son budget alimentaire
– Les familles participantes doivent faire évoluer leurs achats et leurs consommations vers une alimentation saine à base de produits bio et locaux.
– 2012-2013 : mise en place d’un projet pilote pour une durée de 8 mois sur Lyon
– Principe du projet : plusieurs équipes (en général 5) composées d’une dizaine de familles chacune doivent relever le défi d’obtenir la marge de progression la plus importante dans leur consommation de produits bio. Mise en place de temps forts pour dynamiser le projet : soirée de lancement, visites (fermes bio, marché…), soirée d’échange avec un nutritionniste, ateliers culinaires pratiques et de jardinage bio, soirée de clôture …
3 relevés d’achats sont à effectuer par les équipes afin d’évaluer la progression au cours du défi.
2012-2013 à Lyon :
– 75% des familles ont déclaré avoir l’impression d’augmenter leur consommation de produits bio, dont 50% sans avoir le sentiment d’augmenter leur budget
– Le lien social, la convivialité et la découverte de nouveaux circuits d’achats ont été plébiscités par les participants.
– La consommation de produits bio a cru de 22 points (19% à 41%).
Sur le territoire valentinois, les résultats qualitatifs ont été positifs.
C’est le seul projet de ce type en France. Il est très complet car il porte à la fois sur l’information des consommateurs, les circuits d’approvisionnement, la nutrition, le jardinage… L’intérêt du programme est aussi d’avoir une mixité sociale assez large.
Structures relais : Maisons des jeunes et de la culture (MJC), épiceries sociales et solidaires, centres sociaux…
– Travailler avec tout type de catégories sociales. Certaines populations qui fréquentent les associations d’aide alimentaire n’ont pas vraiment le choix de leur alimentation et ne peuvent pas se déplacer facilement ; elles rencontrent donc des difficultés supplémentaires dans l’accès à l’alimentation bio et saine.
– Le déploiement du projet dépend aussi de l’approvisionnement en produits bio du territoire, or certains territoires sont mieux pourvus que d’autres.
Travailler avec les structures relais sur l’approvisionnement (mise en lien des producteurs bio locaux avec les épiceries), lancement de groupement d’achat collectif dans les équipes.
– Le coût du repas reste à améliorer: travailler sur le déploiement du projet à moindre coût (ex : partenariat avec des réseaux de magasins bio)
– Essayer de développer un partenariat avec les jardins de Cocagne pour qu’ils deviennent une structure relais
– Recontacter les familles deux à trois ans après la fin du projet afin de voir si elles sont restées sur la même dynamique
– Généralisation du programme : à la rentrée 2014, de nouveaux défis seront mis en place en Rhône-Alpes. Des réflexions sont également en cours pour que ce projet soit dupliqué sur d’autres régions.
– Forte implication des structures relais locales et des capitaines d’équipes participant aux relais. Adaptation du programme en fonction du public (plus ou moins modeste) et du territoire (plus ou moins rural).
– Travailler avec des structures relais qui connaissent bien les familles
Changement d’habitudes vis-à-vis des produits biologiques
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**